• La divergence subsiste, la volatilité implicite a du mal a "casser" les 25%. a suivre.


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  • Bonjour à toutes et à tous,


    Rappel de l'analyse
    EN BOUGIES MENSUELLES:

    CONCLUSIONS Mensuelles:            pour le mois d'août:

    Allons nous casser la MME12 et nous rapprocher de la MME24?

    -↑-Même si le cac descendait jusqu'aux environs de 3300, il ne mettrait pas en péril l'élan haussier du moment. Mais c'est évidemment en restant au-dessus des 3426 que nous le verrions passer les 3508. L'obstacle suivant étant le plus haut de novembre 2008 à 3691. Il pourrait bien le surmonter et quasiment finir la rotation haussière en s'approchant des 3840.
    -↓-Si les cours échouent sous la zone 3426/3508, ils se descendraient rapidement vers 3300. Sous ce niveau le cac peut revenir sur le bas du grand canal haussier TTLT à 3166. Si ce support est enfoncé, nous pensons que les 3096 devraient arrêter la baisse. Nous serions alors dans un consolidation latérale entre 3100 et 3400.
    --------------------------------------------------------------------------------
    Ma préférence : Haussière au-dessus des 3508.
    ----------------------------------------------------------------------------------


    CAC_Wm_0936.png

    1ére semaine : Nous sommes entrés de plain pieds dans le scénario haussier. Le cac a débuté le mois en ouvrant légèrement au-dessus des 3426. La MME12 est bien soulevée. Les 3508 sont dépassé dès cette première semaine. Allons-nous poursuivre?
    2éme semaine:
    Bien que soulevés, à maintes reprises, les 3508 ne sont pas encore cassés...
    3éme semaine:
    La MME12 est cassée; Les 3508 ont été cassés à leur tour et les cours se rapprochent de la MME24. Il reste une semaine plus une séance d'ici la fin du mois; Arriver à 3691 serait bien, les dépasser encore mieux...
    4
    éme semaine: Il ne reste plus qu'une séance: les 3691 ont été dépassés; C'est bien! Quant à arriver à 3840, il faudrait faire presque 4% de hausse en une journée...

    _____________________________

    EN BOUGIES HEBDOMADAIRES:


    Sur la vue long terme du cac weekly, nous observons :


    J'écrivais: «
    S+0 - Sur cet horizon de temps nous aurions une ETEI dont la dernière épaule s'achèverait sur la la ligne de cou vers 3400... Donc à suivre!
    S+1- La dernière épaule s'est achevée mais elle est un peu courte. Nous attendrons quand même une validation de cette figure par une cassure de des 3400. L'objectif de cette figure se situe vers 4700.
    S+2- La cassure des 3400 n'est pas encore assez franche pour se prononcer, mais toujours est-il que la figure est achevée. Elle est bien située et ses proportions ne sont pas si mal que ça.

    S+3- La figure est confirmée de bien belle manière. Il est toujours possible d'avoir un pull back sur la ligne de cou; Souvenons-nous que les cours ne montent pas en droite ligne.
    S+4- Sommes nous en route pour le pull back? Les 3400 peuvent être rejoints en une ou deux semaines seulement.
    S+5- Le pull back est fait et nous avons un joli rebond prometteur sur la ligne de cou. »
    S+6- Le rebond s'est confirmé... Mais les 4700 sont encore très loin! Et en distance (1000 points) et en temps (dans environ huit mois).

    CAC_WL_0936.png

    ************************


    Sur la vue court terme du cac weekly, nous constatons :

    -
    Une bougie blanche, dotée d'une mèche haute et d'une petite ombre basse.
    - La progression se poursuit, avec un ralentissement bien légitime depuis la reprise de début juillet.
    - Les 3691 ont été très travaillé durant la semaine et bien qu'ils aient été soulevés et que la clôture se fasse légèrement au-dessus nous gardons cette résistance en mémoire.
    - Les cours commencent à s'éloigner au-dessus de la MME20 et même au-dessus de la MME52.
    - Le cac a fait le point haut le plus élevé de l'année à 3724.
    - La MME20 gagne 37,9 points; Quant à la MME52 qui avait inversé sa direction, elle gagne 8,5 points. Ces deux moyennes continuent de se rapprocher.
    - Les volumes sont en légère hausse. Bien qu'ils passent au-dessus de leur MME20, ils sont relativement bas.

    CAC_WC_0936.png

    Arguments haussiers :

    Argumentsbaissiers :

     

    1. La tendance haussière MT.

    2. Le soulèvement des 3691.

    3. La bougie entièrement au-dessus de la MME52.

    4. Le nouveau point haut de l'année.

    5. Un plus haut et un plus bas supérieurs aux précédents.

     

    1. La tendance baissière depuis juillet 2007.

    2. L'échec sous la résistance dynamique (pointillés bleus)... Et vers les 3691.

    J'écrivais: «3700 c'est possible! C'est possible il l'a fait: 3724 ...
    -- Il faudra casser les 3674. Au-dessus le plus haut du 03 novembre à 3691 pourrait être à son tour avalé. Dans une extension haussière les 3840 (mensuel) seraient approchés. Les 3691 ont été très durs à avaler, pas avalés du tout. Pas d'extension haussière et le cac se trouve à 150 points des 3840.
    -↓- Dès que le cac passerait sous 3532 nous deviendrions baissiers. Dessous le cac pourrait descendre sur sa MME52 et peutêtre toucher les 3438. Avec un plus bas à 3614, les 3532 ont été loin d'être seulement approchés.
    ---------------------------------------------------------------
    Ma préférence : Haussière tant que le cac reste au-dessus de 3600.» Les cours ne sont jamais descendu sous 3600.
    ---------------------------------------------------------------

    CONCLUSIONS pour la semaine 36:

    Consolidation ou poursuite haussière?

    -- Le plus haut du 03 novembre à 3691 nous a donné beaucoup de mal; Ce sera donc la limite à vaincre, mais non loin à 3788 une résistance (dynamique celle-ci) n'a pas encore été vaincue. Si le cac y parvient les 3800 pourraient être touchés.
    --
    Si le cac échoue sous 3788 s'il y monte, ou sous 3691 il pourrait descendre tester les 3532 en tant que support.
    ---------------------------------------------------------------
    Ma préférence : Haussière au-dessus de 3691.
    ---------------------------------------------------------------
    L' Analyse Graphique est une discipline qui nous permet d'identifier des supports et des résistances afin de nous donner un avantage.
    Mais cela reste des suppositions et non des certitudes, et en aucun cas une incitation à trader.


    Bonne semaine, bons trades…

    Amicalement,

    Daniel


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  • Ce graphique est trompeur, il suggère que les taux courts évoluent en corrélation avec les actions.

    S’il est exact qu’une baisse des taux devrait, favoriser avec un léger décalage, les résultats des entreprises (toutes choses égales par ailleurs) et donc leur valorisation l’inverse est vrai aussi.

    Mais la cela ne se passe plus ainsi.

    Baisse des taux – baisse de <st1:personname productid="la Bourse" w:st="on">la Bourse</st1:personname> : hausse des taux- hausse de <st1:personname productid="la Bourse." w:st="on">la Bourse.

    </st1:personname>

    Invraisemblable : Le mystère ( conundrum , comme l’appelle Greenspan) ,les taux long sont insensible à l’évolution des taux courts (graph ci-dessous).
    Diverses hypothèse sont avancés, aucune ne nous éclaire complètement (ou seulement sur une courte période, excès d’épargne mondiale, etc…).
    Cette énigme finira bien aussi par être comprise, et si les taux longs reprennent leur « marche normale », nous assisterons immanquablement à une hausse des taux longs « forte ».

    Les conséquences seront simples :
    - renchérissement de facto de toutes nos dettes,
    - Krach obligataire et les pertes sont ici plusieurs  fois plus importante que lors d’un krach actions, et de plus touche beaucoup plus les Etat et les zinzins,
    Je vous mets aussi le langage «  fleuri » de <st1:personname productid="la FED" w:st="on">la FED</st1:personname> instructif.


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  • CAMBRIDGE – La course au premier poste économique de la planète est ouverte. Le mandat du président de la Réserve fédérale américaine, Ben Bernanke, s'achève en janvier et d'ici là le président Obama doit décider s'il le nomme pour un deuxième mandat ou s'il choisit quelqu'un d'autre. Les noms que l'on entend le plus souvent sont ceux de Larry Summers et de Janet Yellen, des membres de renom du parti démocrate.

    Ce sera une décision d'une importance cruciale non seulement pour l'économie américaine mais pour toute l'économie mondiale. Responsables de l'approvisionnement en monnaie d'un pays et des taux d'intérêt à court terme, les banques centrales ont toujours eu un rôle clé. Une trop grande baisse des taux d'intérêt et c'est l'inflation et l'instabilité monétaire. Une trop grande hausse et l'économie s'enfonce dans la récession et le chômage.

    La politique monétaire n'est pas vraiment une science, aussi un bon président de banque centrale doit-il faire preuve d'humilité. Il doit tenir compte des limites de ce qu'il peut comprendre et de ce qui est réalisable ou pas avec les outils à sa disposition. En même temps il ne peut se permettre d'apparaître indécis, car cela inciterait à une spéculation déstabilisatrice.

    Lors de ces dernières décennies, l'importance des banques centrales a encore augmenté en raison de l'expansion des marchés financiers. Même lorsqu'elles n'ont pas été formellement conçues pour cela, les banques centrales sont devenues les garantes de l'équilibre des marchés financiers. Le risque d'échouer dans ce domaine est apparu sous un jour cru avec la débâcle des crédits immobiliers à risque. Du fait de la nouvelle règle du jeu proposée par Obama, la Fed aura encore davantage de responsabilité, elle devra éviter les crises financières et veiller à ce que les banques ne prennent pas de risques inconsidérés.

    C'est une tâche à laquelle le précédent président, Alan Greenspan, a parfaitement échoué en raison sans doute de son point aveugle sur les excès des marchés financiers. Son "petit défaut" - ainsi qu'il l'a baptisé par la suite - l'a rendu aveugle aux dangers des innovations financières des titans de Wall Street. On peut adresser le même reproche à Bernanke, car il était membre du conseil des gouverneurs sous la présidence de Greenspan entre 2002 et 2005.

    Le président de la Fed exerce une influence quasiment mondiale non seulement en raison de ce qu'il fait en matière de politique monétaire, mais aussi en raison de ce qu'il dit. Il fixe le ton des discussions et contribue à forger le référentiel dans lequel opèrent les responsables politiques du monde entier.

    En tant que régulateurs financiers, Greenspan et Bernanke étaient freinés dans leur action par leur crainte de Wall Street et de ce qui pouvait s'y passer. Ils pensaient que ce qui est bon pour Wall Street est bon  pour l'Amérique. Cela va sans doute changer en raison de la crise, même si Bernanke reste en place. Mais ce dont le monde a besoin, c'est d'un président de la Fed qui soit instinctivement sceptique à l'égard des marchés financiers et de leur valeur en terme social.

    Voici quelques-uns des mensonges auxquels croient les milieux financiers et qu'ils disséminent, des mensonges auquel le prochain président de la Fed devra résister.

    Les marchés financiers déterminent le prix adéquat pour répartir le plus efficacement possible le capital et les autres ressources . C'est ce que disent les manuels et les milieux financiers, mais il y a de bonnes raisons d'en douter.

    Les dysfonctionnements des marchés financiers sont bien trop nombreux pour que les prix qu'ils génèrent permettent une bonne allocation des ressources. Il y a conflit d'intérêts entre les propriétaires des capitaux et les dirigeants des banques et des firmes financières. L'asymétrie de l'information entre vendeurs et acheteurs de produits financiers fait que ces derniers peuvent facilement être abusés, ainsi qu'on l'a vu avec les crédits immobiliers adossés sur des titres financiers.

    La garantie implicite ou explicite de bénéficier d'un plan de sauvetage en cas de difficulté suscite une trop grande prise de risque. Les grosses firmes financières qui servent d'intermédiaire mettent en danger tout le système financier quand elles font une mauvaise analyse des risques et prennent une mauvaise décision. La réglementation ne peut être au mieux qu'une solution partielle à ce problème. Aussi les prix tels qu'ils sont fixés par les marchés financiers peuvent-ils fournir des indications erronées. 

    Les marchés financiers disciplinent les gouvernements . C'est un lieu commun quant aux avantages des marchés financiers, pourtant cette affirmation est manifestement fausse. Quand c'est l'euphorie sur les marchés, ils ne sont pas en position de discipliner un emprunteur, et encore moins un gouvernement bien noté en matière de crédit. Il suffit de voir le nombre de gouvernements de pays émergeants qui ont pu emprunter sans difficulté sur les marchés internationaux, généralement avant que n'éclate une crise des paiements.

    Dans beaucoup de cas (la Turquie dans les années 1990 en est un bon exemple), les marchés financiers ont laissé des gouvernements irresponsables s'embarquer dans une course aux emprunts qui ne pouvait que mal se terminer. Quand la discipline du marché se fait sentir, elle s'applique aveuglement, c'est en général trop tard et la situation est trop grave.

    L'expansion des marchés financiers est foncièrement positive . C'est faux. En matière financière, la mondialisation était supposée permettre aux pays pauvres et sous-capitalisés de bénéficier de l'épargne des pays riches. Elle était censée favoriser le partage des risques au niveau global.

    Ni l'une ni l'autre de ces attentes ne s'est vérifiée. Dans les années qui ont précédé le crash financier, le capital s'est déplacé des pays pauvres vers les pays riches, plutôt que l'inverse - ce qui n'était peut-être pas une mauvaise chose, car les gros emprunteurs (en termes net) sur les marchés internationaux tendent à avoir une croissance plus faible. Avec la mondialisation financière, la volatilité économique des marchés émergents a augmenté, en partie du fait des crises financières fréquentes engendrés par les déplacements de capitaux.  

    L'innovation financière contribue à améliorer la  productivité et le bien-être économique . A nouveau, c'est faux. Supposons que nous ayons demandé il y a cinq ans des exemples d'innovations financières véritablement utiles. On nous aurait répondu par une liste interminable d'instruments liés au crédit immobilier, supposés permettre à des acheteurs de financer des achats qu'ils n'auraient pu réaliser autrement. Nous savons maintenant à quoi cela a conduit. La réalité est sans doute plus proche de ce que pense Paul Volcker : les distributeurs automatiques de billets de banque sont bien plus utiles que ne l'a jamais été un produit issu de l'ingénierie financière.

    Pendant trop longtemps ce sont les idolâtres de la finance qui ont mené l'économie de la planète. Le temps est venu qu'ils cèdent la place aux sceptiques.

    Dani Rodrik, professeur d’économie politique à la John F. Kennedy School of Government de l’université d’Harvard, est le premier lauréat du prix Albert O. Hirschman du Social Science Research Council. Son dernier livre s’intitule One Economics, Many Recipes: Globalization, Institutions, and Economic Growth.

    Copyright: Project Syndicate, 2009.
    www.project-syndicate.org
    Traduit de l’anglais par Patrice Horovitz

    c'est moi qui surligne .


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  • CAMBRIDGE, E.-U. – Bien que certains établissements financiers procèdent à des réformes de la grille de rémunération de leurs employés, les gouvernements un peu partout dans le monde réfléchissent très sérieusement à une réglementation des structures de compensation dans ces entreprises. Le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire s’est récemment déclaré en faveur de telles règlementations et la chambre des représentants américaine a voté une loi exigeant que les organismes de contrôle définissent ces règles.

    Il n’est peut-être pas surprenant que de nombreux grands patrons de la finance s’opposent fermement à ces décisions. Ils prétendent qu’ils doivent rester libres d’établir le montant des rémunérations afin de se préserver les meilleurs éléments – ceux qui seront à même de ressusciter le système financier international. Les gouvernements devraient-ils donc reculer et laisser les sociétés de la finance procéder eux-mêmes à ces réformes ?

    La réponse est non, bien sûr. Dans le nouvel ordre post-crise financière, les gouvernements doivent endosser le rôle de surveillance et de régulation des rétributions dans les sociétés financières ; dans le cas contraire, les motivations perverses qui ont contribué à la crise actuelle pourraient bien refaire surface.

    Il est important de distinguer deux sources d’inquiétudes à propos des rémunérations pratiquées dans le secteur financier. L’une concerne les actionnaires. Les chiffres récemment publiés par le procureur général de l’état de New York, Andrew Cuomo, indiquent que neuf grandes institutions financières ont rétribué plus de 600 milliards de dollars à leur personnel entre 2003 et 2008, alors même que leur capitalisation boursière connaissait une baisse substantielle. Ce genre d’évolution est à même d’éveiller quelques inquiétudes chez les actionnaires sur le fait que les grilles de rémunérations ne sont peut-être pas bien conçues pour servir leurs intérêts.

    Même si certains problèmes de gouvernance dans ces sociétés font que la politique de rémunération n’est pas en phase avec les intérêts des actionnaires, de tels problèmes ne justifient pas nécessairement l’intervention du gouvernement sur la politique appliquée. De tels problèmes sont mieux gérés par des règles qui visent à améliorer les processus internes de gouvernance et à renforcer les droits des investisseurs, tout en laissant au conseil d’administration et aux actionnaires qui le nomment la liberté de déterminer la politique de rémunération.

    Mais les rémunérations pratiquées dans le secteur financier provoquent une deuxième source d’inquiétude : même si la politique de rémunérations retenue est conçue dans le respect des intérêts des actionnaires, elle peut être source d’incitations à des prises de risques excessives qui sont socialement indésirables. En conséquence, même si les sociétés financières parviennent à trouver des solutions à leurs problèmes de gouvernance, l’intervention régulatrice du gouvernement peut malgré tout se justifier.

    Supposons que les organismes régulateurs comptent sur le fait que la plupart des sociétés financières agissent dans l’intérêt des actionnaires. Cela justifierait-il que ces sociétés soient exemptées d’appliquer des règles en vigueur qui contraignent leurs décisions en matière de prêts, d’investissements ou de réserves de capitaux ? Non, bien sur, parce que les actionnaires ne supportent pas l’intégralité des coûts de la faillite d’une société, et, ainsi que le démontre la crise récente, la facture d’une telle débâcle doit être payée, tout au moins en partie, par les contribuables et l’économie. Donc, des décisions trop « risquées » servent parfois les intérêts des actionnaires et il serait normal de règlementer de telles décisions, sinon nécessaire.

    Encadrer les rémunérations pratiquées dans les établissements financiers découle des mêmes raisons qui ont justifié la mise en place des organismes de contrôle sur le fonctionnement de ces établissements. Les incitations générées par les modes variables et invariables de rétribution déterminent la façon avec laquelle les managers se comportent dans le cadre autorisé par les règlementations traditionnelles directes. Et comme les règles traditionnelles autour des décisions prises dans les affaires sont vouées à l’imperfection, encadrer la politique de rémunération peut être un outil supplémentaire pour contrôler les risques posés par le comportement des sociétés financières. Si la politique de rémunération choisie peut avoir des incidences sur la stabilité des établissements financiers, règlementer ces choix peut aussi être utile pour préserver cette stabilité.

    Les sociétés financières qui s’opposent à la réglementation des rémunérations seront probablement aussi opposées à une compensation du « micro management », s’appuyant sur l’argument que les choix de compensation devront prendre en compte des informations sur chacun des managers, informations que les régulateurs n’auront certainement pas. Mais les règlementations sur les rémunérations peuvent améliorer la situation sans micro management en établissant des cadres standard que les établissements devront respecter mais qui leur laissera encore suffisamment de liberté pour prendre en compte les situations individuelles de chaque manager.

    Par exemple, une des exigences de ces cadres standard pourrait être que les plans de rémunération excluent la possibilité pour les managers de percevoir les bénéfices des actions et options octroyées pendant une période déterminée. Dans un tel cas, les sociétés pourraient encore rester libre de déterminer le nombre d’actions et d’options proposées à un manager, de même qu’elles pourraient modifier la période pendant laquelle toute possibilité de cession serait impossible.

    Enfin, ceux qui s’opposent à une réglementation sur les rémunérations seront sûrement ceux qui nous mettront en garde contre les « conséquences fortuites ». Mais ces mises en garde ne feront pas long feu. Nous avons vu au cours de ces dernières années les conséquences réelles et coûteuses d’un système de compensation qui laissait les sociétés libres d’établir leur propre politique de rémunération. Devons nous croire que ces conséquences sont préférables aux conséquences fortuites d’une réglementation en matière de rémunération ?

    Les arguments spéculatifs sur d’éventuelles conséquences involontaires ne devraient pas mettre un frein aux efforts entrepris pour éviter les dysfonctionnements résultant de politiques de rémunération défectueuses. Les établissements financiers ne devraient pas garder la liberté de créer des incitations perverses qui sont un risque pour nous tous.

    Lucian Bebchuk, professeur de droit, d’économie et de finance, directeur du programme de gouvernance d’entreprise à l’école de droit de l’université de Harvard, a co-écrit, avec Holger Spamann, of Regulating Bankers’ Pay.

    Copyright: Project Syndicate, 2009.
    www.project-syndicate.org
    Traduction Frédérique Destribats

    Encore un Economiste


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