• ORIGINE DES CRISES.

     

              Il peut être intéressant de faire un rapide historique des crises liées à la spéculation depuis que les marchés financiers structurés ont été institués. Des bulbes de tulipe au XVII siècle, aux chocs pétroliers, puis à l’Internet, et plus récemment aux subprimes, des bulles incontrôlables ont pu ainsi  se former sur de nouveaux  supports  et ce de façon inattendue. Géographiquement on peut remarquer que cet emballement s’est toujours produit dans les pays les plus riches et technologiquement les plus avancés. La seule bulle  des pays pauvres où en voix de développement se constituant  sur la misère.

     

              Premier constat : les bulles se forment dans les pays les plus riches, et les moins nécessiteux.

     

            Nous avons à l’heure actuelle inflation et même formation de bulle, dans la littérature traitant des causes de la crise actuelle. Tout y est analysé, décortiqué, autopsié…. Il eût été judicieux de pouvoir bénéficier de cet éclairage quelques mois plus tôt.

           Il est donc inutile à mon avis de chercher les véritables causes dans des facteurs économiques, géostratégiques … ou toute autre forme compliquée d’expression de notre embarras. LA cause est en nous, inutile d’aller chercher si loin le responsable à nos tourments, il est  dans notre fonctionnement. Certes facilement influençables et manipulables au travers des médias, des pubs et autres campagnes  promotionnelles, nous préférons être caressés dans le sens du poil. La dernière prime à la casse a très bien fonctionné et prouve que l’incitation a été plus forte que la nécessité. Le dernier iphone, le dernier ipad, le dernier produit … sinon comment pouvoir être heureux ! .Nous sommes tous formatés sur ce toujours plus de matériel avec l’illusion de plus de …bonheur.

      

       « La source de toutes les souffrances est le désir d’un bonheur égoïste ». Phrase  écrite au XIII  siècle.

     

         Deuxième constat : la source de nos problèmes est en nous.

     

         Conclusion : si l’on connaît la cause à un problème, l’on a déjà une piste vers  sa solution et  celle ci réside en nous,  dans la connaissance de notre esprit, c’est à dire de nos réactions, de notre façon de vivre. Le véritable bonheur ne peut être dans l’objet, ni dans la multiplication de biens matériels, et donc de bulles,  mais dans la maîtrise  de   notre esprit : prendre conscience de notre potentiel,  apprendre à apprécier ce que l’on aet non pas toujours se fixer sur ce que l’on désire, garder  un esprit critique envers le matraquage de la pub et des médias, vivre pour ce qui est essentiel et non pour le futile… : Vaste programme !!

    PHILIPPE

        


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  • Copé: La régulation financière est toujours devant nous!

    L'Europe doit en reprendre l'initiative et avancer unie.

    Le FMI prévoit une année 2010 marquée par une reprise économique mondiale à plusieurs vitesses: croissance molle en zone euro, robuste aux Etats-Unis, à deux chiffres en Chine. Ces prédictions engagent de prime abord à l'optimisme mais cette reprise sera fragile tant que l'économie mondiale restera à la merci de l'éclatement de nouvelles bulles spéculatives. Les risques sont en effet multiples, notamment avec les suites de la crise des subprimes, dont on a pas encore perçu toutes les conséquences (le FMI estime que seule la moitié des 3000 milliards de dollars des dépréciations bancaires liées à la baisse des actifs a pour le moment été révélée...), ou avec la bulle spéculative dans les pays émergents où la surchauffe de la croissance (10% en Chine, 7,7% en Inde, 4,7% au Brésil) encourage les prises de risques inconsidérées.

    En clair, la sphère financière tend à revenir au «business as usual», une fois passée la tempête médiatique sur les bonus. Ce retour à une spéculation financière en partie déconnectée de l'activité économique tient au décalage entre les déclarations d'intention sur la régulation du système bancaire au niveau international à l'automne 2008 et les mesures de contrôle déjà effectives en 2010. Le chantier de la régulation est encore largement devant nous. Parmi les grandes priorités, il faut notamment :

    • Imposer une plus grande transparence aux établissements sur les montants prêtés aux ménages, aux entreprises et aux collectivités pour s'assurer que les banques financent réellement l'économie réelle.
    • Eviter les dérives spéculatives en limitant les opérations des banques pour leur compte propre, ou a minima, en obligeant les banques à avoir les mêmes règles de transparence pour la gestion des fonds pour le compte de tiers et pour leur propre compte. Il faut également que les limites d'engagement des traders soient transmises à l'autorité de tutelle pour des sanctions immédiates en cas de dépassement. Surtout, il faut aligner tous les acteurs de marché sur les mêmes règles prudentielles interdisant les effets de levier excessifs qui mettent en péril l'équilibre du système.
    • Avancer sérieusement sur la remise à plat des normes comptables qui ont un effet d'amplification des crises en intégrant d'autres paramètres que la valeur du marché pour l'évaluation des actifs.
    • Encadrer davantage les instruments financiers comme la vente à découvert ou la titrisation, par exemple, en obligeant les banques à garder une partie des créances titrisées (la part la plus risquée) dans leur bilan, jusqu'au remboursement effectif des créances. La note émise par l'agence de notation au moment de la commercialisation du produit titrisé devrait aussi être révisée plus régulièrement.
    • Revoir les missions des agences de notation: leur fonctionnement, le contrôle exercé sur leur activité, et éventuellement leur actionnariat.

    Sur ces sujets, l'administration Obama a fait un certain nombre d'annonces mais elle agit finalement peu, notamment du fait de l'opposition du Congrès. Quand Barack Obama, pour reprendre la main suite à son revers électoral dans le Massachusetts, a annoncé jeudi 21 janvier, des mesures de régulation du secteur bancaire, tout le monde en Europe s'est empressé d'applaudir sa démarche! Il a expliqué vouloir limiter les activités de marché spéculatives des grandes banques pour leur seul compte et réduire la taille des établissements financiers afin d'éviter que l'Etat se retrouve à nouveau dans l'obligation de venir au secours de mastodontes en péril. Ces propositions sont intéressantes... à condition que les Etats-Unis passent à l'action. L'expérience doit nous engager à beaucoup de prudence. Il y a des précédents fâcheux. Qu'on songe, dans le domaine environnemental, à la non ratification du traité de Kyoto; dans le domaine comptable, aux normes IFRS que les Européens ont adoptées alors que les Américains conservent toujours leurs propres normes comptables plus souples, les US GAAP; ou encore au dispositif prudentiel Bâle II destiné accroître les exigences de fonds propres des banques, qui n'a toujours pas été adopté outre-atlantique alors qu'il est en vigueur dans l'Union européenne...

    Le risque est que l'Europe se lance bille en tête dans une vaste réforme de la régulation de son système financier, déjà plus contraignant qu'outre Atlantique, alors que les Etats-Unis, au-delà des effets d'annonce, reportent sine die cet effort chez eux. Il en résulterait une distorsion de concurrence au détriment de l'Europe. Il serait pour le moins paradoxal que l'effort de régulation pèse exclusivement sur notre continent, qui est déjà plus raisonnable, alors que la crise est venue des Etats-Unis!

    Ce risque n'est sûrement pas une raison pour abandonner le combat de la régulation en attendant la prochaine crise... Il doit inciter l'Europe à reprendre l'initiative et avancer unie pour défendre à l'échelle internationale un modèle de régulation financière raisonnable, valable pour tous les opérateurs dans le monde. Nous pouvons nous appuyer dans cet effort sur les opinions publiques du monde entier qui refusent que les choses reprennent leur cours comme si de rien n'était.

    Jean-François Copé


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  • 30/1/2010

    Les indicateurs de volatilité sont haussiers. Mais la tendance ralentit. Les Cassures sont même devenues baissière.
    La Normalisation se poursuit les vol implicite et historique se rapproche ( il reste du chemin à faire).
    Donc sentiment plutôt haussier pour les Volatilité (mais attention).

    Analyse Volatilité semaine 5

    Points remarquables

    4145

    Bol +

     

     

     

     

    8,79%

    4100

     

     

     

     

     

     

    4000

     

     

    5,00%

    3936

    Résistance de la régression linéaire

    Canal

     

    3868

    Invalidation du scénario baissier

     

    3822

    MO9

     

     

     

    1,07%

    3780

    Daniel Maximum de la hausse

     

    3739

    Valeur actuelle

     

    3735

    Support invalidant la hausse de mars 2009

     

    3712

    Bol -

     

     

     

    -1,64%

    3679

    MO 150

     

     

     

    -3,42%

    3616

    Support régression linéaire

    -3,59%

    3610

    Objectif baisse

     

    -3,87%

    3600

     

     

     

     

     

    -5,34%

    3550

     

     

     

     

     

    Mon indicateur synthétique est maintenant en dessous du seuil d’achat 38%. La décote des Mo reste « normale » mais ces même Mo continue de s’incurver lentement (perte de 0.7 points semaine pour la Mo 150 – a cette vitesse la Mo150 sera baissière dans deux mois soit fin du trimestre).
    Les éléments d’un véritable mouvement de rupture continue à ce mettre en place (horizon juin/septembre toujours)

    Décote

    Moyenne mobile 150

    3679,08

    -1,61%

    augmente

    3,97

    Moyenne mobile 200

    3569,37

    -4,55%

    augmente

    3,59

    Moyenne mobile 400

    3510,52

    -6,12%

    baisse

    -1,37

     Le CAC s’est arrêté juste devant les  3735 qui ouvriraient une baisse importante.

    Les Cassures trois lignes de Mara sont baissières ainsi que les régressions.

    • Daniel est plutôt baissier.
    • Je suis baissier sur la semaine l’objectif est aux environ de 3610.

     Mais attention le seul signal qui invalide tout cela est les cassures trois lignes de la volatilité qui lui donne un signal de hausse (au moins pour lundi/mardi).

    Il est certainement trop tôt pour affirmer que le marché est devenu baissier, mais sa marge de progression devient maintenant vraiment limitée. Il Consolide.
    Bonne semaine


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  • La revanche des eurosceptiques

    Les Allemands ont toujours émis des réserves sur les " cueilleurs d'olives "

                ECLAIRAGE

    Il leur aura fallu attendre dix ans, mais les économistes anglo-saxons eurosceptiques tiennent leur revanche. Ils avaient émis des doutes sur la capacité de l'Union monétaire à résister à un gros choc récessif. On y est.

    La Grèce, le maillon faible de la zone, est en train de craquer. Victime de la défiance des investisseurs internationaux après l'annonce d'un dérapage record de son déficit, Athènes a de plus en plus de mal à se financer. Le défaut de paiement la menace, comme l'Argentine il y a quelques années.

    La Grèce cherche désespérément une aide extérieure, qui tarde à venir. Le Fonds monétaire international (FMI) se contente d'une assistance technique et les Chinois ne semblent guère décidés à acquérir des emprunts qui ressemblent un peu plus chaque jour à des junk bonds (obligations pourries).

    Quant aux autres pays de la zone euro, ils rechignent aussi. L'information, révélée dans nos colonnes, selon laquelle les Européens plancheraient sur une aide destinée à la Grèce, a été immédiatement démentie à Paris et à Berlin.

    Il y a bien sûr du poker menteu r dans tout cela. Les partenaires de la Grèce, exaspérés par le trucage des comptes auquel s'est livré Athènes depuis des années, souhaitent exercer une pression maximale sur le gouvernement de M. Papandréou pour qu'il fasse enfin le ménage.

    Cependant, ils savent qu'une défaillance de la Grèce mettrait à mal tout l'édifice. Sa sortie de la zone euro - au-delà des énormes problèmes techniques qu'elle poserait - placerait aussitôt d'autres pays, comme le Portugal et l'Espagne, en position intenable.

    Monnaie surévaluée

    Mais il y a aussi dans l'attitude intransigeante de l'Allemagne une vraie conviction économique, résumée sèchement par Axel Weber, le patron de la Bundesbank : " Il est impossible de justifier auprès des électeurs qu'on aide un autre pays afin que ce dernier puisse s'épargner les douloureux efforts d'adaptation qu'on a soi-même endurés. "

    Les dirigeants allemands avaient accueilli, on s'en souvient, avec beaucoup de réserve l'idée de faire entrer dans l'euro des pays d'Europe du Sud, " les pays du Club Med ", " les cueilleurs d'olives ". Ils avaient fini par accepter mais, précisément, en obtenant l'ajout d'une clause de no bail out, de non-assistance financière à pays en danger.

    La Bundesbank, notamment, considérait que ces pays n'étaient pas assez solides et vertueux pour partager la même monnaie qu'eux. Et que, une fois privés de leur drogue préférée, la dévaluation, ils seraient dans l'incapacité de maintenir leur compétitivité et donc se procurer de la croissance. Force est de constater aujourd'hui que ces arguments économiquement très incorrects n'étaient pas entièrement dépourvus de sens.

    On avait longtemps jugé que les pays d'Europe du Sud étaient les grands gagnants de la monnaie unique. Il faut au contraire maintenant se demander s'ils n'ont pas beaucoup perdu à posséder une monnaie surévaluée.

    Mais, aujourd'hui, la réponse à la crise grecque n'est pas monétaire ou économique. Elle est essentiellement politique, tant une sortie de la Grèce de la zone euro serait un coup terrible (fatal ?) porté au projet historique de créer une monnaie commune à tous les pays du Vieux Continent.

    Pierre-Antoine Delhommais


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