• Avant le G-20, loin du débat français, ce qu'attendent le Brésil et la Chine

    Une excellente initiative de Médiapart   

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    • ·  A trois jours du G-20 de Pittsburgh, voici notre première sélection d'articles de la presse étrangère autour de ce sommet censé réformer le capitalisme mondial.

     

     Au Brésil, on craint que l'Europe détourne le G-20 des vrais enjeux
    «Le G-20 se réunit à nouveau, mais pourrait sortir affaibli», titre O Estado de Sao Paulo, l'un des quatre journaux de référence du Brésil, dans son édition de dimanche. Il lance, dans un long article de présentation des grands enjeux du G-20 à venir, une attaque en règle à l'encontre des positions européennes. Extrait : «Une fois le pire de la crise passé, nombreux sont les gouvernements à se montrer moins enclins à imposer des réformes impopulaires chez eux. Et le sommet court le risque d'être dominé par la question la plus populiste, celle des rémunérations des patrons des banques. ‘A Londres, les paradis fiscaux étaient le sujet le plus sexy. Cette fois, ce sont les super-rémunérations', regrette une source du ministère de l'Economie [brésilien].»

     

    Et le très sérieux quotidien proche des milieux d'affaires, d'enfoncer le clou, en citant un expert du Peterson Institute of international economics : «Si le sommet se réduit à ces questions de régulation financière, ce serait une déconvenue. Le président Lula, par exemple, n'en fait pas une question prioritaire.»

     

    Ce qui n'empêche pas Brasilia d'avoir déjà choisi son camp, dans le face-à-face qui s'annonce tendu entre Européens et Américains à Pittsburgh, autour des capitaux propres des banques : «Le Brésil s'alignera plutôt sur la position américaine [qui consiste à imposer un seuil minimum de fonds propres pour chaque établissement financier]», prévient le journal. Mais au fond, les priorités brésiliennes sont ailleurs, au nombre de deux : «Consolider le G-20 comme un espace de décision et poursuivre la réforme du FMI et de <st1:personname productid="la Banque" w:st="on">la Banque</st1:personname> mondiale

     

    <st1:personname productid="La Chine" w:st="on">La Chine</st1:personname> se prépare une fois de plus à militer pour une réforme du FMI
    Pékin a convoqué la presse, la semaine dernière, pour lui faire part de ses intentions à l'approche du G-20 : «<st1:personname productid="La Chine" w:st="on">La Chine</st1:personname> espère une redistribution à égalité des droits de vote, au sein du Fonds monétaire international comme de <st1:personname productid="la Banque" w:st="on">la Banque</st1:personname> mondiale, entre pays développés et pays en développement», a expliqué Zhu Guangyao, secrétaire d'Etat au ministère des finances chinois. En l'état, rappelle le China Daily, les économies du Nord détiennent encore 57% des droits de vote au FMI, dont 17% pour les Etats-Unis (et 4,9% pour <st1:personname productid="la France" w:st="on">la France</st1:personname>). Contre 3,7% pour <st1:personname productid="la Chine." w:st="on">la Chine.</st1:personname>

     

    L'article cite longuement Zhang Xiaojing, un économiste officiel, qui exhorte les autorités chinoises à la prudence : «Le poids de notre économie s'est très fortement accru ces dernières années, mais <st1:personname productid="La Chine" w:st="on">la Chine</st1:personname> ne joue pas encore le rôle de locomotive mondiale. Notre dépendance à l'égard du commerce international prouve notre fragilité. [...] Reste que l'architecture financière internationale devrait mieux représenter les bousculements géographiques en cours.» Les relations entre Barack Obama et Hu Jintao seront scrutées avec attention durant le sommet de Pittsburgh, alors que l'ambiance entre les deux pays s'est soudainement dégradée, début septembre, après l'adoption de nouvelles mesures américaines sur le pneu jugées «protectionnistes» par Pékin.

     

     <st1:personname productid="la Banque" w:st="on">La Banque</st1:personname> des règlements internationaux ne veut pas d'une «révolution» dans le contrôle des banques
    Dans son édition de lundi, le Financial Times donne la parole au patron de <st1:personname productid="la Banque" w:st="on">la Banque</st1:personname> des règlements internationaux (BRI), Jaime Caruana. Cette institution, chargée de surveiller les institutions financières dans le monde, et de faire respecter les normes dites de «Bâle 2», se trouve en position de force ces temps-ci, et devrait voir bon nombre de ses recommandations reprises dans le communiqué de Pittsburgh.

     

    Lorsque Timothy Geithner, le secrétaire américain au Trésor, a présenté à Londres début septembre, au G-20 des ministres des finances, ses projets de réforme macro-prudentielle en vue du G-20 américain (c'est-à-dire du cadre régissant l'ensemble des banques), certains y ont vu l'annonce de la mort prochaine de «Bâle 2». Depuis leur mise en place en 2004, ces normes, qui consistent à contrebalancer les risques pris par les banques par des exigences de fonds propres, font l'objet de critiques sévères. La crise des «subprime» a montré que ce système ne pouvait pas marcher, tant que les agences de notation se montraient incapables d'estimer les véritables risques pris par les établissements financiers.

     

    Faut-il pour autant enterrer «Bâle 2» ? La question sera sans doute posée dans les couloirs de la réunion de Pittsburgh, et Caruana apporte déjà sa réponse : il n'en est pas question. «Nous ne souhaitons pas changer les règles à cette échelle», estime-t-il. «Nous avons découvert que les modèles sont plus imparfaits que ce que nous pensions, et [nous nous dirigeons] vers une amélioration de Bâle 2.» Une évolution, donc, et surtout pas de révolution, résume le FT. Pas de «Bâle 3» à l'horizon du prochain G-20, donc.

     

    Caruana refuse par ailleurs de reconnaître une quelconque responsabilité de ces normes bancaires dans le déroulement de la crise : «Il n'existe pas de corrélation entre l'adoption de Bâle 2 et les difficultés liées à la crise dans tel ou tel pays. Certes, Bâle 2 ne suffit pas. Ce n'est pas juste une affaire de régulation, mais de mise en application de cette régulation. Il ne faudrait pas faire une lecture trop simpliste de la crise

    Avant le G20, loin du débat français suite ..... 


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