• Impact de la crise dans les pays développés : 25 millions de chômeurs, selon l’OCDE

    Le nombre de chômeurs générés par la crise dans les pays de l’OCDE va atteindre 25 millionsd’ici à fin 2010, selon l’OCDE. D’où la nécessité de créer des mesures de soutien afin d’éviterque ce chômage élevé ne devienne structurel.

    Quinze millions de chômeurs supplémentaires sont venus s’aligner devant les services pour l’emploi des pays de l’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE) depuis la fin 2007. Tel est le sinistre constat des « Perspectives pour l’emploi » publiées hier par l’organisation, qui ne peut que constater l’ampleur du phénomène entraîné par la crise financière. Et prévient : cela va continuer. Près de 10 millions de chômeurs de plus sont attendus dans les mois qui viennent. De ce fait, le taux de chômage (à 8,3 % fin juin, le plus haut niveau de l’après guerre), va encore augmenter, et sans doute atteindre 10 % de la population active courant 2010. Soit 57 millions de personnes. En moins de trois ans, le nombre de chômeurs devrait donc progresser de plus de 25 millions. C’est autant qu’en dix ans lors des précédents chocs pétroliers, ce qui montre la violence du choc et de la réaction des entreprises à la crise financière.Malgré les signes convergents d’une amélioration de la conjoncture, les licenciements ne vont pas s’arrêter comme par enchantement, ni les entreprises se remettre à créer des emplois plus vite qu’elles n’en détruisent. Il faut donc, a averti hier Angel Gurria, secrétaire général de l’OCDE, faire en sorte d’éviter dès maintenant que« la crise de l’emploi ne projette une ombre longue »sur l’économie. C’est ce qu’il s’emploiera à plaider lors du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement du G20 de Pittsburgh, la semaine prochaine, puis lors de la réunion des ministres de l’Emploi de l’OCDE, la semaine suivante.

    Urgence

    « L’un des principaux risques est de voir une grande part de cette forte hausse du chômage prendre un caractère structurel »,note l’OCDE. Les personnes les plus touchées sont les jeunes, dont le taux de chômage est plus élevé d’un tiers que celui de la moyenne de la population, les immigrés et les travailleurs temporaires. Ils risquent de sombrer dans la pauvreté. Déjà, 37 % des chômeurs appartiennent à des familles pauvres.« Il ne faudrait pas que les jeunes soient la ’génération perdue’ à cause de la crise »,avertit Angel Gurria.Certes, les différents pays ont réagi rapidement et mis en place des programmes de soutien de l’économie, qui ont évité que la situation empire.« Il faut maintenant faire en sorte que le temps soit le plus court possible entre la reprise de l’emploi et le reflux du chômage »,estime l’OCDE.Selon le secrétaire général de l’organisation, le soutien aux chômeurs pour retrouver un emploi est essentiel à toute reprise. L’OCDE préconise d’accroître les dépenses pour les mesures actives telles que l’aide au reclassement et la formation. Cela a certes été fait, mais l’augmentation a été faible par rapport à l’ampleur du problème, qui a débordé les administrations concernées. En Irlande, en Espagne et aux Etats-Unis, où le chômage a crû le plus rapidement, les dépenses par chômeur affectées aux mesures actives ont baissé de 40 % ou plus courant 2008. L’OCDE étudie donc l’effet de la décision prise par le Danemark et la Suisse, où les moyens de soutien de l’emploi croissent automatiquement en même temps que le chômage.« Peut-être qu’il faudrait en faire une mesure de bonne gouvernance »,dit-il.Autre mesure intéressante, le chômage partiel, qui permet de garder les liens entre les salariés et les entreprises. L’Allemagne, notamment, mais aussi l’Italie y ont eu largement recours. Il s’agit donc d’un« outil potentiellement précieux », note l’organisation, pour éviter les licenciements inutiles ou excessifs. Mais à condition de ne pas entraver la croissance renaissante en protégeant trop longuement des emplois condamnés.Il est en tout cas urgent de prendre des mesures, et tout aussi urgent de planifier leur sortie pour le moment où la croissance se soutiendra d’elle-même, car« le potentiel de croissance est obéré par le chômage d’aujourd’hui »,rappelle Angel Gurria.

    Marie-Laure Cittanova

    Le chômage dans les pays de l'OCDE 

    Pour la France, le pire reste à venir ( chômage) 

    Les Echos 

    Cette augmentation du chômage pésera d'une maniére trés forte sur la croissance future.


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