• Pour la France, le pire reste à venir ( chômage)

    Alors que la situation se stabilise dans les pays où le chômage a le plus augmenté, elle pourrait empirer en France. Principale préoccupation : le chômage des jeunes.

    L’OCDE est formelle : la France devrait connaître une nouvelle hausse sensible du chômage en 2010, alors que la situation devrait se stabiliser dans les pays où il a déjà le plus fortement augmenté. De cet effet retard, l’organisation attend un taux de chômage de 11 % l’an prochain« si la reprise tardait à venir »,soit environ 340.000 personnes de plus.La France a pourtant déjà enregistré une hausse du taux de chômage de 2 points depuis fin 2007, à 9,8 % en juillet 2009, soit 600.000 personnes supplémentaires. Mais dans la zone OCDE, sur la même période, le chômage a augmenté de 2,8 points.Dans ce contexte de dégradation continue et brutale de l’emploi, les plus vulnérables sont les jeunes. Déjà nettement supérieur à la moyenne OCDE avant la crise, le chômage des jeunes Français atteint désormais un quart de la classe d’âge, contre une personne sur dix pour l’ensemble de la population active. D’où l’importance de prendre des mesures pour les aider.« A cet égard, les subventions introduites récemment par les gouvernements pour les contrats d’apprentissage sont bienvenues »,note l’organisation. Mais il faudrait encourager davantage les mesures incitant à recruter et former des jeunes sans qualification, afin de réduire le risque de chômage de longuedurée.

    Dégâts limités

    A cette – essentielle – réserve près, l’OCDE accorde un satisfecit à la France, où, estime-t-elle, le recours important au chômage partiel aide de nombreux salariés à traverser cette période difficile, et où les conséquences sociales de la crise pourraient être moins sévères que dans d’autres pays. C’est là encore le retour du « modèle français » : compte tenu de la large protection sociale en place, le taux de pauvreté était avant la crise, inférieur de 2,3 points à la moyenne de l’organisation, à 6,7 %. Du coup, les dégâts seront sans doute plus limités durant la crise.« De fait, le système français de redistribution permet de réduire des deux tiers le risque de pauvreté au sein de l’ensemble de la population en âge de travailler, et de plus de trois quartsle taux de pauvreté parmi la population au chômage, contre respectivement 47 % et 54 % en moyenne dans la zone OCDE. »

    Stratégies cruciales

    Mais cette médaille a son revers : le risque de voir une large part de la population devenir dépendante du système de protection sociale. Cependant, la réforme du service public de l’emploi et l’introduction du RSA devraient rendre le travail plus rémunérateur. Les stratégies visant à aider les chômeurs à trouver rapidement un l’emploi sont donc cruciales pour le pays, faute de quoi leur réinsertion se ferait mal.

    M.-L.C.

    Impact de la crise dans les pays développés : 25 millions de chômeurs, selon l’OCDE 

     

    Les Echos 


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