• Non-initiés et emprunts toxiques

    Éditorial

    par JEAN-CLAUDE HAZERA

    Non-initiés et emprunts toxiques  

    Certaines collectivités locales ont souscrit des emprunts structurés risqués qu’elles ont eu l’habileté de rebaptiser « toxiques » quand le pari a mal tourné. Au moment où le contrat a été signé, les banquiers ont certainement été moins éloquents sur les risques encourus que sur les avantages immédiats qu’ils ont fait miroiter. D’où aujourd’hui les tentatives de renégociation de <st1:personname productid="la Seine-Saint" w:st="on">la Seine-Saint</st1:personname>-Denis et même les actions en justice de Saint-Etienne contre <st1:personname productid="la Deutsche Bank" w:st="on">la Deutsche Bank</st1:personname>, deux emprunteurs qui s’estiment trompés. Mais tout négociateur à un certain niveau n’est-il pas supposé capable de déjouer les pièges d’une proposition ? Est-il normal que les banques n’aient eu en face d’elles aucun « initié » pour reprendre l’expression de Claude Bartolone, président du Conseil général de <st1:personname productid="la Seine-Saint" w:st="on">la Seine-Saint</st1:personname>-Denis ? Les victimes ne sont quand même pas de petites communes rurales. Des départements ou des grandes villes ont ou devraient normalement avoir plus de moyens de comprendre ce qu’elles signent qu’un particulier victime de surendettement. De surcroît, ce qu’elles ne voient pas, leurs « tuteurs » devraient les aider à le voir. De même que l’on a mis légitimement en cause le manque de clairvoyance des régulateurs avant la crise bancaire de l’automne dernier, on peut s’interroger à propos de l’absence des tuteurs publics des collectivités locales. <st1:personname productid="La Cour" w:st="on">La Cour</st1:personname> des comptes a fait de sages propositions pour l’avenir dans son dernier rapport public, une fois le mal fait. Mais pour autant qu’on le sache, avant que le problème n’éclate au grand jour, ni les chambres des comptes régionales, ni <st1:personname productid="la Direction" w:st="on">la Direction</st1:personname> des collectivités locales, ni le réseau des trésoriers-payeurs généraux n’ont alerté les collectivités locales sur le risque de ces produits ou ne leur ont au moins rappelé cet adage de base qu’il vaut mieux ne pas signer ce que l’on ne comprend pas.

     

    OUI. M .Hazera met  le doigt sur un problème qui est le plus souvent complètement ignoré. Les « tuteurs » comme ils les nomment sont le plus souvent des personnes qui sont « incompétentes » dans le domaine de la finance. J’ai géré des « placements » (certaines collectivités on appliqué le régime des fonds de pension a leur retraite pour les élus, dans une parfaite illégalité d’ailleurs). Je n’ai jamais rencontré dans ce milieu (si une personne) qui avait des compétences de gestionnaires. Mais plus grave ils n’étaient pas contrôlé (par des personnes compétentes), donc ils faisaient ce qu’ils voulaient. Et moi j’avais du mal à expliquer a des « incompétents », c’était plus simple de les « gruger ».
    Voila une de nos faiblesses les plus criardes dans les collectivités locales, sauf qu’elles gèrent l’argent public.
    Alors montrer ce qui arrive aujourd’hui est bien. Mais les conséquences que l’on devrait en tirer, malheureusement ne le seront jamais.

    Voila quand même une nouvelle série, qui si vous la regardez sous le prisme que j’ai essayé de donner, vous fera froid dans le dos.

     

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    Dettes totales des communes française
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