• Après Copenhague, les Européens guettés par des dissensions

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    Après Copenhague, les Européens guettés par des dissensions<o:p></o:p>

    L'idée d'une taxe carbone aux frontières continue de diviser les Vingt-Sept, qui redoutent que d'autres Etats revoient leurs promesses à la baisse

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    Bruxelles Bureau européen<o:p></o:p>

                Réunis, mardi 22 décembre à Bruxelles, les ministres de l'environnement européens devaient " analyser " les résultats du récent sommet mondial de Copenhague sur le climat. Andreas Carlgren, le ministre suédois, a donné le ton avant le début de cette rencontre : il a évoqué le " désastre " que représente, selon lui, l'accord minimal conclu à cette occasion. Soit deux feuillets et demi de dispositions non contraignantes et non détaillées, entérinant simplement le principe d'un maintien du réchauffement climatique sous la barre des <st1:metricconverter productid="2 °C" w:st="on">2 °C</st1:metricconverter>. Mais, comme l'a résumé Claude Wiseler, le ministre luxembourgeois du développement durable, " c'était ça ou rien du tout ". En clair, l'Union européenne (UE) a dû " signer à contrecoeur ", comme le dit un diplomate de haut rang, un texte élaboré sans elle.<o:p></o:p>

    La pilule est très amère pour l'Union, qui avait voulu s'incarner comme le leader de la lutte contre le réchauffement en adoptant des dispositions contraignantes pour réduire ses émissions de C02. L'Europe entend toujours réduire de 20 % ses émissions de gaz à effet de serre en 2020 par rapport à 1990. Elle continue de dire qu'elle pourrait aller jusqu'à 30 % si d'autres grands Etats s'engagent véritablement. Mardi, les ministres n'ont toutefois pas pris de véritable décision à cet égard, malgré l'insistance des Verts européens.<o:p></o:p>

    Officiellement, les Vingt-Sept attendent le 31 janvier 2010 et l'enregistrement des promesses des Etats. Mais ils semblent déjà persuadés que les Etats-Unis n'amélioreront pas leur dernière offre (4 % par rapport à 1990) et que <st1:personname productid="la Chine" w:st="on">la Chine</st1:personname> ne reviendra pas de sitôt sur son refus de considérer l'objectif à long terme, soit une réduction de 50 % à l'horizon 2050. " Nous espérons en fait ne pas avoir de mauvaises surprises ", indique la secrétaire d'Etat espagnole Teresa Ribera. En clair, que certains pays revoient leurs objectifs à la baisse... La crainte de certains est que des divisions apparaissent désormais au sein même de l'Union. A l'est et au centre, des pays qui aspirent à améliorer leur développement économique seraient prêts à remettre en cause le niveau de leurs engagements par rapport aux pays de l'ouest.<o:p></o:p>

    Daniel Cohn-Bendit, leader d'Europe écologie, a souligné, dans Libération du lundi 21 décembre, la nécessité, pour les Vingt-Sept, de " régler leurs problèmes internes " en procédant notamment à des transferts de technologie, afin de réduire la dépendance des " nouveaux " Etats membres aux énergies fossiles.<o:p></o:p>

    La question de l'instauration d'une taxe carbone est un autre facteur de discorde. Défendue par <st1:personname productid="la France" w:st="on">la France</st1:personname> et <st1:personname productid="la Belgique" w:st="on">la Belgique</st1:personname> - l'Allemagne est désormais très réservée -, elle s'appliquerait, aux frontières de l'Union, aux produits en provenance de pays qui se livrent à une concurrence déloyale en refusant des objectifs contraignants en matière de limitation des émissions. Une décision éventuelle ne sera pas prise avant la fin du mois de janvier. D'ici là, les représentants de l'industrie européenne rediront leur inquiétude de voir l'Europe faire cavalier seul dans le domaine climatique, et agiteront une menace : celle de nouvelles délocalisations vers des zones du monde beaucoup moins régulées.

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    Consolations<o:p></o:p>

    L'incapacité de l'Union à se faire entendre à Copenhague où, comme le dit un négociateur, " elle a été écartée de la photo de famille ", ne manquera pas, par ailleurs, de provoquer de nouvelles aigreurs dans le camp européen. Certains chefs d'Etat, comme Nicolas Sarkozy, en concluent que l'Europe communautaire n'est décidément pas en mesure de peser sur de telles négociations. Ils se préparent donc à tracer de nouveaux cadres pour la suite des pourparlers. A l'inverse, l'activisme du président français à Copenhague n'a, selon des diplomates, eu d'autre effet que de souligner les divisions européennes, ce qui aurait permis à Barack Obama de négocier sans complexe avec <st1:personname productid="la Chine" w:st="on">la Chine</st1:personname> et d'autres puissances émergentes en l'absence des Vingt-Sept.<o:p></o:p>

    Littéralement groggy, ces derniers entendent renégocier, à la mi-janvier, leur stratégie. D'ici là, ils se consolent en soulignant quand même deux points positifs. L'organisation environnementale commune de supervision, voulue par Londres et Paris, pourrait être mise en place. Par ailleurs, l'Union, qui avait plaidé la première pour une aide aux pays en voie de développement, s'estime satisfaite. Elle a décroché un plan visant à octroyer aux pays du Sud 30 milliards de dollars pour 2010-2012, puis 100 milliards annuellement jusqu'à 2020. Des " objectifs ", pas des " engagements ", certes. Mais, au moins, des décisions positives. <o:p></o:p>

    Jean-Pierre Stroobants

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    Les plans de M. Sarkozy pour l'après-conférence

    Nicolas Sarkozy a exposé ses plans pour l'après-Copenhague, mardi 22 décembre, en recevant plusieurs associations écologistes à l'Elysée. Le chef de l'Etat veut organiser fin janvier 2010 à Paris une réunion des pays des quatre grands bassins forestiers (Amazonie, Congo, Indonésie et Sibérie). Un sommet des chefs d'Etat concernés s'ensuivrait fin <st1:metricconverter productid="2010. M" w:st="on">2010. M</st1:metricconverter>. Sarkozy entend aussi créer un groupe dit " Copenhague Plus " réunissant les vingt-huit pays qui ont élaboré l'accord de Copenhague, sauf l'Arabie saoudite, <st1:personname productid="la Chine" w:st="on">la Chine</st1:personname>, l'Inde et le Soudan, afin de définir les moyens de réduire de 50 % en 2050 les émissions planétaires de gaz à effet de serre.<o:p></o:p>


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