• Et alors Mesdames-Messieurs du G8? Peut-on quand même avoir un état d'avancement de vos travaux? Les ruines d'Aquila  sont-elles une si mauvaise comparaison? Avancez-vous un peu? beaucoup? On sait: vous serez sûrement contents de vous sur la photo finale. Mais est-ce mérité?

    Schématisons.

    1- L'Asie va son chemin, sort de la crise, commence à s'orienter vers une croissance plus régionale et plus auto-centrée (en gros avec une consommation interne et un système de protection sociale qui permettent aux ménages de moins avoir besoin d'épargner). Il lui reste beaucoup de chemin à faire, notamment à construire un marché financier profond, intégré, ouvert et... transparent. Ce n'est pas gagné mais la direction est claire et admise.

    2 - L'Amérique d'Obama avance à double tempo: conjoncturel avec le plan bancaire et le plan de relance, structurel avec la régulation bancaire, la loi énergie et le projet «santé pour tous». En conséquence, les Etats-Unis devraient sortir de la récession avant la fin de cette année et se préparer à un nouveau modèle de croissance appuyé sur une hausse de l'épargne et un désendettement des ménages. La vitesse sera moindre mais si le Président américain réussit son pari de redonner un espoir à la classe moyenne par ses réformes, le pays sortira plus fort de la crise.

    3 - Et l'Europe? La quoi? L'Europe! Ah! Ce qu'on appelait «L'Europe»... Et bien, l'Europe réussit cette performance de s'effacer, de se perdre en querelles intestines au moment où l'Asie et l'Amérique copient son modèle et établissent chez eux un Etat providence «à l'européenne». Il y a de quoi être furieux de nos dirigeants. L'environnement? L'Europe dit «montrer le chemin». En vérité, aucun de ses pays membres ne respecte les engagements de Kyoto. La gouvernance mondiale? C'est Sarkozy qui réunit un G20 de crise, c'est l'Europe qui patauge ensuite, les Britanniques refusant une régulation de <st1:personname productid="la City" w:st="on">la City</st1:personname>, les Français et les Allemands refusant une mutualisation de leurs parts au capital du FMI. Sarkozy et Merkel s'en prennent aux Hedge Funds? <st1:personname productid="La Suède" w:st="on">La Suède</st1:personname>, présidente de l'Union, prend leur défense.

    Comprenne qui pourra dans cette alliance de nains.

    Les banques européennes sont-elles irresponsables de la crise des subprimes ? Oui, mais elles ont acheté par paquets les produits toxiques et leurs pertes sont au moins aussi grandes que celles des banques américaines. Quand <st1:personname productid="la Maison Blanche" w:st="on">la Maison Blanche</st1:personname> et <st1:personname productid="la Fed" w:st="on">la Fed</st1:personname> organisent un nettoyage de Wall Street (en accord avec les champions de la place), les capitales européennes agissent en ordre dispersé, sans transparence, sans pouvoir surmonter la division entre Londres et les autres capitales. Conséquence: la reprise en Europe sera retardée à 2010 et aucune réflexion n'est engagée sur la croissance post-crise, sur le modèle «post libéral», sur l'organisation nécessaire dans un monde multipolaire.

    Cette crise donne raison à l'Europe mais sa voix se perd. Regardez le commerce et les négociations de Doha. Pascal Lamy, directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) se félicite de ce que le protectionnisme ait été évité, jusqu'à maintenant. Mais les tensions croissent partout en parallèle avec la montée des taux de chômage. Qui sera décisionnaire? Les Etats-Unis et l'Inde, qui reviennent à la table après leurs élections respectives. Resteront-ils favorable à la mondialisation? On ne sait pas encore, les deux gouvernements ne se sont pas prononcés sur le fond. On sait seulement que l'allure du commerce mondial dépendra d'Obama et de Singh, pas de l'Europe.

    Alors, tout n'est pas au point mort. Les chapitres du G20 de Londres se remplissent peu à peu, vaille que vaille, sur les paradis fiscaux, sur la supervision financière, sur le recapitalisation du FMI. D'autres sont au point mort, les agences de notation et les normes comptables, par exemple. Mais globalement, l'Europe est dépassée ou contournée. La raison est que les autres ont une direction, l'Union n'en a plus.


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  •  Grande nouvelle la semaine dernière :
    Les statistiques de l'emploi écrasent les espoirs de reprise", déclarait l'International Herald Tribune vendredi matin.
    Oh ?  Oui, cher lecteur...
     Vous vous souvenez que les autorités américaines avaient déclaré que leur programme de relance monstre maintiendrait le chômage sous les 8% en <st1:metricconverter productid="2009. L" w:st="on">2009. L</st1:metricconverter>'année n'est même pas à moitié écoulée qu'on en est déjà à 9,5%.
     Puis ils ont dit que les chiffres s'amélioraient tous les mois -- menant inévitablement à une reprise d'ici la fin de l'année. Ils ont prédit une perte de 365 000 emplois en juin -- considérablement moins qu'en mai. Au lieu de ça, les chiffres -- même après avoir été passés à tabac -- montraient que 467 000 emplois avaient disparu, ce qui était considérablement supérieur aux chiffres de mai. Le plus important, c'est que la tendance que les économistes croyaient surveiller -- et qui menait à la reprise -- a été brisée. Au lieu d'une réduction des pertes d'emploi, nous avons une augmentation.

     Oui,: il n'y a pas de "jeunes pousses". Mais nous ne sommes pas assez vaniteux et stupide pour croire que nous savons ce qui est en train de se passer. Seuls les crétins pensent savoir ce qui arrive. Et plus ils en sont certains -- plus ils sont crétins.

     Où exactement cette économie se dirige-t-elle ? Comment va-t-elle y arriver ? Quand ?
     C'est bien le diable si nous le savons (et c'est bien le diable si nous ne le savons pas !).
    Bon, maintenant... silence... maintenant que nous avons éloigné les dieux jaloux, nous pouvons vous le murmurer : en fait, nous avons bien une idée de la direction que prend cette économie... et nous allons vous la révéler, cher lecteur, à voix basse, petit à petit. Pour commencer, il faut réaliser une chose : nous vivons une dépression. Pas une récession. Dans une récession, l'économie attrape un rhume et doit s'aliter pendant un petit moment. Dans une dépression, l'économie tombe morte. Les entreprises font faillite. Toute la structure économique change tandis qu'on se débarrasse des cadavres et que de nouvelles entreprises prennent leur place.
    Les économistes ont fait une erreur de 100 000 dans leurs prédictions sur le chômage parce qu'ils ne comprennent toujours pas vraiment ce qui est en train de se passer.C'est une dépression -- c'est-à-dire un changement de direction majeur... non une simple pause dans une économie saine par ailleurs. Après plus d'un demi-siècle d'expansion de la dette, cette dernière se contracte. Les entreprises, les ménages, les investisseurs et le gouvernement doivent s'adapter. Ca prend du temps -- bien plus de temps que les 20 mois de récession que nous avons vécu jusqu'à présent.

    Et bien entendu, ça se produirait bien plus rapidement si les autorités ne luttaient pas de toutes leurs forces à chaque étape.
    "L'apparition des morts-vivants", titrait le Financial Times vendredi. L'article parlait d'une chose familière et prévisible : les autorités américaines ont renfloué des entreprises d'un bout du pays à l'autre. Au lieu de leur permettre de mourir, le gouvernement les a maintenues en vie... si bien qu'elles continuent de prendre des ressources qui pourraient être consacrées à des concurrents plus prometteurs.
    Mais ne vous fatiguez pas à le dire aux autorités. Elles ne s'en soucient pas. Les entreprises-zombie, vieilles et fatiguées, continuent de financer les campagnes politiques et d'employer des électeurs. Pas les entreprises de demain. Le présent vote -- pas l'avenir.

     

    Plusieurs articles en fait assez proche si on lit bien :


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  •  



    Et osons :

    Indicateurs

    26/12/2008

    02/07/2009

    Evolution

    Gains/pertes

    Emprunts états 10 ans

    3.41%

    3.70%

    -0,29%

    pertes

    Indice CAC 40

     

     

    -3 ,13%

    pertes

    Indice MSCI Monde

     

     

    -1.5%

    pertes

    Immobilier

     

     

    Je vous laisse juge

     

     

    Donc les plus values latentes du quatrième trimestre (qui en fait était des a plus de 10 milliards d’euros), ne se sont pas amélioré, bien au contraire.

    Attention aux rémunérations sur les fonds euros.

    Les assureurs évidemment font partie des gens qui voyait les « jeunes pousses » et qui espérait lisser cela dans le temps. RATE.
    Mais les conséquences ne sont pas encore toutes visibles.

     

    Le gendarme de l'assurance-vie veut rétablir la discipline 


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  • Encore une gelée pour les jeunes pousses !!!


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