• Un tremblement de terre.
    Regardez bien ce graphique. Il illustre aussi une des idées du « Libéralisme », la destruction créatrice. La grande force du « Capitalisme » et sa force a repartir de l’avant (c’est la pensée dominante, et on peut en débattre). Ce graphique peut aussi donner « raison » à ceux qui dise que les « Krach » sont de plus en plus destructeurs.

    La baisse du prix des actifs a fait partir en fumée 1,3 trillion de dollars de richesse des ménages au premier trimestre. Et depuis le troisième trimestre 2007, ce sont près de 14 trillions de dollars de richesse qui ont été détruits, l’équivalent de quasiment 100 % du PIB américain !

     

    Il donne aussi des indications pour la suite.

    Ce graphique montre l’impact de la crise sur la richesse des américains, mais aussi le changement des ménages américains, concernant leur façon de vivre.

    Le taux d’épargne est le révélateur (Subit ?).

    Les effets du stimulus budgétaire dissipés, et parce que la remontée récente du pétrole va peser sur le pouvoir d’achat, en plus des effets déjà négatifs de la montée du chômage et de la baisse des prix d’actifs, le risque de rechute est non négligeable.
    Même en retenant les hypothèses basses des effets richesse, l’impact négatif sur la demande des ménages, passé et à venir, est énorme.

    La remontée du taux d’épargne ( cela pèsera aussi sur les taux, une pression à la baisse)  ne fait que commencer. Et elle freinera la consommation, donc la croissance, donc……



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  • La forte remontée des taux longs américains n’est pas forcément inquiétante.

    Hausse des taux longs américains 

     



     

    13/06/2009

     

    Jour

    10 ans

    spread

    France

    0,48

    3,99

    3,51

    Etats-Unis

    0,18

    3,85

    3,67

     

     

     

     

     

    26/12/2008

     

    Jour

    10 ans

    spread

    France

    1,95

    3,41

    1,46

    Etats-Unis

    0,06

    2,18

    2,12

     Elle contribue à la pentification de la courbe des taux, usuellement un signal avancé de reprise aux Etats-Unis.
    La Courbe des taux

     

     

    On voit bien que le spread a fortement augmenté, il passe pour les US de <st1:metricconverter productid="2.12 a" w:st="on">2.12 a</st1:metricconverter> 3.67 soit plus 1.55.

    En temps normal, cela signifie clairement « reprise économique », mais la l’augmentation « énorme » de l’offre des titres publics (déficits oblige) fait mécaniquement augmenté les taux longs.
    Finances publiques 

    La question de Combien ? Pour la quasi unanimité des économistes entre 1 et 2 points.
    Il y a donc peut être une légère amélioration.

    C’est je pense un des indicateurs les plus important à suivre.
    La pentification de la courbe des taux est engagée

    La reprise n’est pas encore là : elle ne fait que se rapprocher.

    La pentification de la courbe des taux ne dit rien de plus.



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  • Obama promettait une mise au pas de Wall Street. Il a redonné cette semaine à 10 banques américaines leur « licence to kill ».

     Le pauvre contribuable américain se retrouve englué avec tous les investissements pourris, d’AIG à GM en passant par Fannie Mae ou Freddie Mac mais il voit partir les seuls actifs sur lesquels il aurait pu gagner de l’argent. Bye bye Goldman Sachs, Morgan Stanley, JP Morgan et les autres qui vont à nouveau pouvoir spéculer librement et verser des bonus sans contrôle…
    Commentaires du 27/4/2009
    Finances publiques 

    Le G20 devait briser les hedge funds.  On a appris cette semaine que mai a été un des mois les plus profitables pour la communauté des fonds spéculatifs : + 5.23 % en moyenne, soit une hausse de 9,43 % depuis janvier.
    Bulle Geitner G20 suite 18/04/2009 

    En France, Christine Lagarde relance la créativité financière que l’on croyait enterrée avec la crise  des subprimes. La voilà qui s’inspire du modèle bancaire toxique pour proposer la création d’un « hors-bilan » pour l’État Français dans lequel on mettrait le « faux » déficit public, celui qui est dû à la crise. Comme si le fait de l’isoler le ferait disparaître.

    Finances publiques 

    Et les « stress tests » des banques européennes !

    Les estimations sont critiquées par les superviseurs bancaires, qui les jugent excessives. Ils contestent l'hypothèse du FMI estimant qu'on trouverait des subprimes - ces crédits toxiques américains à l'origine de la crise -, dans tous les pays d'Europe.

    Mais le FMI reste sur ses positions. " L'Europe a ses propres subprimes ", affirme l'un de ses économistes.
    " Nos subprimes à nous, c'est l'Europe de l'Est ", précise même Daniel Cohen, économiste à l'Ecole normale supérieure. " C'est un facteur de vulnérabilité, en particulier pour les banques allemandes ", souligne-t-il. Les Pays de l'Est menacés par la Banqueroute 

    En outre, du fait de la récession, estimée à 4,6 % en 2009 en zone euro, les défaillances d'entreprises et de ménages risquent de s'accélérer. Et " les banques peuvent faire face à une situation explosive en fin d'année ", alerte l'économiste Philippe Brossard.
    Ainsi, pour Elis Parisi, économiste pour le cabinet d'analyse RGE Monitor à New York, " si les risques sont différents, la situation des banques européennes est tout aussi délicate que celle des établissements américains ".

    Zone euro poids des systèmes bancaires  

    Grêle de mauvaises statistiques sur les bourgeons de la reprise :

    Les  états l'Union américaine (Illinois, Ohio, Vermont, Floride, Arizona, Alaska, New York, Nevada et bien sur <st1:personname productid="la Californie" w:st="on">la Californie</st1:personname>) présentent des déficits fédéraux s'étageant entre -22 et -32%.

    Sur les huit premiers mois de l'exercice budgétaire 2009 (qui a démarré le 1er octobre 2008), le déséquilibre budgétaire global des Etats-Unis a plus que triplé par rapport à la période correspondante de l'exercice 2008/2009. Il s'élève à 992 milliards de dollars (contre un cumul de 320 milliards de dollars en mai 2008), soit 11% du PIB en rythme annuel.

    Il suffit d'évoquer la contraction de la masse des crédits hypothécaires alloués ces dernières semaines et l'explosion du taux de défaut de paiement sur les cartes de crédit. La situation est à ce point critique que les associations interprofessionnelles de l'immobilier pressent le Congrès US de porter la déduction fiscale pour l'acquisition d'une résidence principale de 8 800 $ à 22 000 $ -- et même d'étendre la mesure aux résidences secondaires.

    Le coût d'une telle mesure se chiffrerait en dizaines de milliards de dollars de pertes de recettes fiscales immédiates... mais cela vaut peut-être le coup d'essayer, si cela peut enrayer en quelques mois la spirale baissière sur le prix des logements.

    Ce sont en effet pas moins de 14 500 milliards de dollars de prêts immobiliers qui bénéficieraient d'une rémission.
    Et la situation est à ce point dégradée outre-Atlantique qu'il faudrait une hausse massive de la fiscalité pour endiguer le processus : de quoi congeler irrémédiablement les "bourgeons de reprise" dont les médias ne cessent de nous annoncer l'éclosion.

     

    En France, cela ne se présente pas mieux : le montant des crédits accordés aux ménages a plongé de 28% sur un an. Les prêts immobiliers, en déclin de 3% au mois de mai, sont en recul de 36% par rapport à la période correspondante de 2008.

    Certes, les prix ne reculent pas autant qu'aux Etats-Unis, mais les transactions étaient en chute libre de 40% au premier trimestre. Les vendeurs se laissent convaincre que c'est "moins pire" que ce que les économistes prédisaient... et refusent donc de baisser leurs prétentions. Du coup, ils ne trouvent pas d'acheteurs solvables : c'est typiquement un marché de dupes !

     

    La résurgence de l'appétit pour le risque résulte essentiellement du climat psychologique créé par une hausse des cours boursiers hors norme. Hausse par ailleurs étayée par une intense campagne médiatique visant à imposer l'anticipation d'un scénario de reprise en "U", au lieu de la stagnation en "L" qui devrait découler de la prise en compte objective d'un faisceau d'indices techniques incontestablement négatifs au sein des pays développés.

    Si certains acteurs économiques mettent en avant un évanouissement progressif de l'aversion au risque, ce n'est pas dans le domaine du crédit aux particuliers ou aux entrepreneurs que cette embellie se manifeste.

    Il semblerait que cela se situe plutôt du côté des stratégies spéculatives, avec un retour en force des investisseurs institutionnels sur le marché si volatil et moutonnier des matières premières (avec l'aveu assez fréquent d'une peur de rater la hausse).

    Je reste  extrêmement méfiant s'agissant de mouvements boursiers dont les causes apparaissent obscures.

     

    J’ai une idée pour que le tableau soit complet : et si on prêtait à nouveau de l’argent à des ménages incapables de le rembourser pour qu’ils puissent acheter une maison ?

    La boucle serait bouclée.


    2 commentaires
  • Cela semble une bonne nouvelle, et donne l’impression que la crise se termine.

    Les marchés eux ont mal réagit, ils on baissé, l’interprétant comme une utilisation de fonds pas très judicieuse et affaiblissant les fonds propres des banques concernés.

    Les dirigeants des banques, eux sont contant ils échappent au contraintes « salariales » qui allaient de pair avec ces fonds et pourront de nouveaux s’augmenter.

    Et les neuf autres qui ne peuvent pas rembourser ? bien cela accroit la méfiance, justement celle que le Trésor voulait éviter.

    Et le Trésor va faire quoi avec cet argent ?

     

    Est-ce une crise pour rien ?

    Non, elle fait des trous partout, dans les comptes des entreprises, dans les comptes des ménages, et surtout dans les comptes des Etats. Et le chômage continue d’exploser.

    Non, pour les dix banques en questions, reste encore à régler la question des « options » que détient le gouvernement et leurs prix. 

    Non car le FMI pense que les « stress tests » qui a permis ces remboursements, ce sont faites sur des hypothèses pas assez réaliste (ex baisse du PIB 2009 de 2%, alors que tout les experts sont plus proche des -3%).

    Mais Citi, elle convertit 58 milliards en actions pour l’état, qui du coup avec 34% du capital devient (et de loin) le premier actionnaire, cette « semi-nationalisation » a pour objectif de consolider les actifs de la banque, mais va diluer a plus de 76% les anciens actionnaires.

    Et en Europe, et bien figuré vous que huit économiste français et allemands demandent d’urgence de vrais « stress tests », car il veulent connaitre le véritable état de santé des banques.

    Nom des économistes :

    Peter Bofinger, Christian de Boissieu, Daniel Cohen, Jean Pisani-Ferry, Wolfgang Franz, Christoph Schmidt, BéatriceWeder di Mauro,WolfgangWiegard sont professeurs d’économie et membres du Conseil d’analyse économique (CAE) ou de son correspondant allemand − le Conseil des cinq « sages ».

    Lien :Huit economistes demandent des stress test 

     

    Et tout cela dans la même journée.

    Drôle de finance quand même


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  • Transfert des risques, ou « l’assuré multirisques »

    Un nouvel exemple en France avec la transformation de contrats d’assurance-vie en euros en contrats en unités de compte.

    Mieux vaut baliser le terrain avec minutie que de se préparer des démêlés judiciaires et des déconvenues futures. En plein débat sur l’introduction des class actions en France, <st1:personname productid="la F←d←ration" w:st="on">la Fédération</st1:personname> bancaire française (FBF) convie ses adhérents à adopter « un engagement déontologique pour la bonne application de la mesure législative relative à la transformation des contrats d’assurance vie en euros en contrats en unités de compte ». Les parlementaires ont autorisé cette transformation sans les conséquences fiscales d’un dénouement dans le cadre de la loi pour <st1:personname productid="la Confiance" w:st="on">la Confiance</st1:personname> et <st1:personname productid="la Modernisation" w:st="on">la Modernisation</st1:personname> de l’économie adoptée en juillet 2005.

    Une nouvelle fois, l’objectif avoué est d’orienter l’épargne des Français vers les placements en actions.

    Les membres de la FBF sont invités à expliquer dans les moindres détails à leurs clients que ce passage implique un transfert du risque des assureurs et des banquiers, le capital étant garanti pour les contrats en euros, à un risque assumé par l’épargnant ( les ménages)  pour les contrats en unités de compte (UC), la valeur des UC étant soumise aux aléas des marchés financiers.

    Pour important qu’il soit, le sujet traité par la FBF n’est qu’une partie d’un problème bien plus vaste et plus ancien qui affecte toutes les économies industrialisées : c’est la tendance, dans des économies de plus en plus « financiarisées », à transférer les risques sur les ménages, à sortir ces risques des bilans des établissements financiers (banques, compagnies d’assurances

    et autres fonds de pension) pour les diluer dans les avoirs d’une multitude d’épargnants éparpillés.

    Le temps n’est plus où l’intermédiation bancaire absorbait le risque de l’investissement des ménages. Dans les économies industrialisées, les dépôts bancaires et les comptes d’épargne ont laissé la place aux fonds de placement collectif que l’on retrouve à tous les étages (plans

    de retraite, assurance-vie ou directement dans les portefeuilles des ménages) ; bref, à du « hors bilan », autorisant une dilution en douceur des risques et des problèmes dans la masse des acteurs individuels ; pour la plus grande satisfaction des instances réglementaires…

    Mais ces épargnants sont éloignés des marchés financiers et sont peu qualifiés pour avoir un regard pénétrant sur un univers aux techniques toujours plus sophistiquées, s’alarmait au printemps dernier (Avril 2005 ) le Fonds monétaire international (FMI). Autre institution internationale à s’émouvoir, l’OCDE lui a emboîté le pas, demandant aux pouvoirs publics de tout mettre en œuvre pour accroître l’éducation et la culture financières des populations, et aux établissements financiers de mettre en place des codes de bonnes pratiques.

    Se félicitant de la plus grande dispersion et de l’atomisation des risques, et donc en théorie de la plus grande stabilité du système financier mondial, le FMI n’hésitait pas à conclure que les ménages sont devenus l’amortisseur en dernier ressort de ce système. Et de prévenir toutefois qu’en cas de gros pépins, des épargnants ruinés pour cause de placements hasardeux, de krachs boursiers ou de dégonflements intempestifs de bulles d’actifs, pourraient fort bien se retourner contre les établissements bancaires et les pouvoirs publics, les Etats devant alors assumer un rôle d’assureur en dernier ressort. Sans sensibilisation des ménages à la finance, « nous risquons d’aller au-devant de graves problèmes économiques et sociaux dans un avenir

    proche », arguait sans détour le groupe de travail sur l’éducation financière de l’OCDE à l’origine de la série de recommandations et de bonnes pratiques.

    Avant d’en arriver à cette extrémité, des épargnants se sentant floués sur tel ou tel produit d’épargne se seront sans doute retournés vers leurs conseils, les banques et les compagnies d’assurances. Les cas se multiplient déjà, y compris en France. C’est pourquoi, sur l’exemple précis de la transformation des contrats d’assurance-vie en euros en contrats en UC, <st1:personname productid="la FBF" w:st="on">la FBF</st1:personname> appelle ses membres à faire preuve de pédagogie et d’information envers leurs clients pour que ces derniers agissent en connaissance de cause et ne soient pas à l’origine de futurs litiges.

    Les banques, indique <st1:personname productid="la FBF" w:st="on">la FBF</st1:personname>, « devancent les recommandations du rapport Jacques Delmas-Marsalet sur la commercialisation des produits financiers qui encourage l’élaboration, par les professionnels, de codes de bonne conduite ».

    <st1:personname productid="la FBF" w:st="on">La FBF</st1:personname> n’en est d’ailleurs pas à son coup d’essai. Elle rappelle « qu’en juillet 2004, les banques et les assureurs avaient déjà adopté un code de bonne pratique sur la commercialisation des

    Perp » (Plans d’épargne retraite populaire). A l’évidence, le message n’était pas très bien passé car, quelques mois plus tard, un sondage mené pour le compte de la compagnie d’assurances Generali montrait que près de la moitié des souscripteurs de Perp n’avaient pas conscience d’avoir choisi un produit dédié à la retraite, victimes d’établissements plus soucieux de performance commerciale à tout prix que des besoins réels de leur clientèle.

    Il est à souhaiter que l’engagement déontologique de <st1:personname productid="la FBF" w:st="on">la FBF</st1:personname> soit cette fois entendu par ses membres. Car après tout, la judiciarisation financière croissante — de l’épargne des ménages en particulier — n’est que la contrepartie logique du report des risques sur les épargnants.

    <st1:personname productid="ミ놠ヺ"></st1:personname>


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