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Le capitalisme français reste aux mains d'un club très fermé
Le capitalisme français reste aux mains d'un club très fermé
Une centaine de personnes représentent 43 % des droits de vote dans les conseils des entreprises du CAC 40 Malgré les recommandations du Medef, notamment, les instances dirigeantes sont très consanguines
Le capitalisme français reste une affaire très oligarchique. Du moins au plus haut niveau, celui du CAC 40, l'indice phare de la Bourse de Paris. En dépit des recommandations du patronat, la consanguinité est toujours le caractère dominant des instances dirigeantes des entreprises du CAC : 98 personnes y détiennent 43 % des droits de vote.
Tel est le profil obtenu en combinant - comme l'a fait Le Monde en ce début d'année - les études des cabinets Ernst & Young, OFG-Recherche et celles de l'Observatoire politico-économique des structures du capitalisme. Le cumul des mandats reste une pratique coutumière. Conseils d'administration et conseils de surveillance sont d'autre part dominés par les Français, alors que 21 % d'étrangers détiennent 40 % du capital des entreprises du CAC 40. Ces Français sont de manière prépondérante des hommes âgés de plus de 50 ans - les femmes ont moins de 10 % des sièges d'administrateur -, majoritairement diplômés des grandes écoles, souvent passés par un cabinet ministériel.
La rémunération des administrateurs s'élevait en moyenne, en 2008, à 55 000 euros, selon le cabinet Russel Reynolds. La loi autorise une même personne à siéger dans cinq conseils d'administration au maximum.
Cette consanguinité est jugée problématique pour l'indépendance des conseils de surveillance et d'administration. En 2000, le Medef, l'organisation patronale, et l'Association française des entreprises privées ont édicté des règles de conduite pour diversifier la physionomie des instances dirigeantes du capitalisme français. En vain. La crise financière de 2008 ne semble pas non plus avoir eu le moindre effet sur la structure des conseils du CAC 40, toujours aussi homogène.
Dans un chapitre d'un récent ouvrage collectif, Xavier Ragot, chercheur au CNRS, et Jean-Louis Beffa, président de Saint-Gobain, observent que les sociétés du CAC 40 ne se sont alignées sur aucun modèle, pas plus sur le britannique (qui donne aux actionnaires des pouvoirs très étendus) que sur le système allemand (où les conseils arbitrent entre les intérêts divergents de l'entreprise) ou encore américain.
Le voila notre Problème : le capitalisme familial de droit divin. Cela explique Les droits de successions nul, bouclier fiscal, etc…tous ces cadeaux a nos entreprises.
Et comme je le disais à mes étudiants des écoles de commerce, ils vont mourir de consanguinité. Mais en attendant ils sont la SOURCE de nos problèmes. Voila pourquoi il faut lutter contre le pouvoir actionnarial.
Aux Etats-Unis et en Angleterre ce sont les lobbies qui gouverne, en Allemagne un consensus Entreprise- société civile le FAMEUX système Rhénan.
Si vous ajoutez le Capitalisme Japonais (un mixte de l’Allemand et des Anglo-saxons), plus le Capitalisme Communiste de la chine, vous avez aussi la guerre des Capitalisme et surtout une définition plus « juste » du mot Capitalisme.Lien : Que faire pour éviter que tout recommence comme avant ?
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