Il y a 10 jours, un ressortissant britannique accusé de trafic de drogue était exécuté en Chine, malgré les protestations internationales et les éléments relatifs à sa faiblesse mentale. Akmal Shaik, 53 ans, est mort par injection létale, condamné à l’issue d’un procès expéditif pour trafic de drogue international. Cette tragédie nous éclaire encore, s’il était besoin, sur la souplesse légendaire de la justice pékinoise. Mais on constate surtout une évolution des mœurs, qui risque de voir s’effondrer l’une des images emblématiques du pays de Mao : la facturation de la balle à la famille du condamné. Car l’exécution reste là-bas un sport national, dont les chinois tiennent tous les records…
On est tué vite, pas cher et si possible en groupe
La facturation n’est pas une légende, elle est d’environ 80 yuans soit 8 euros, « pour frais d’exécution », à la quelle seraient joints les liens du prisonnier et la douille. La méthode du peloton d’exécution reste actuellement la plus répandue en Chine. Ceci dit, le peloton se limite le plus souvent à une balle dans la nuque afin de préserver les organes qui seront ensuite prélevés pour les greffes. Les occasions spéciales comme la répression de Tian’anmen où la répression des tibétains à Lhassa donnent lieu à des variantes plus ou moins gardées secrètes, comme le mitraillage public et les écrasements en véhicule.
Le condamné à mort est prévenu quelques jours avant son exécution, et ne dit pas adieux aux siens. Trois représentants des forces de l’ordre, viennent le chercher. Les deux premiers le tiennent et le dernier tire dans la tête jusqu’à ce que mort s’en suive. Ces pratiques peuvent parfois se dérouler dans des lieux publics et se trouver précédées de parades et de mises en scènes d’humiliation. Mais ce genre de représentations spectaculaires tendent elles aussi à se faire de plus en plus rare. L’un des derniers épisodes du genre date Juillet 2008, avec la morts de trois jeunes comploteurs présumés qui risquaient de perturber les JO.
L’aiguille contre le fusil
Cependant face à la pression internationale la Chine, si elle exclut toute abolition, manifeste ces dernières années une volonté de réforme et « d’humanisation » des pratiques avec par exemple l’adoption croissante de l’injection depuis 1996 (environ 40% des exécutions actuellement). Les autorités de Pékin on ainsi affrété un parc d’autobus spécialement équipés pour sillonner les provinces et permettre la mise à mort « plus humaine » dans les provinces les plus reculées et ne disposant pas d’équipement adapté. Ces camions sont performants à tous points de vue, permettant également la récupération rapide des organes du défunt. Les autorités ont récemment accepté pour la forme d’obtenir le consentement du condamné. La majorité des organes actuellement disponibles en Chine proviennent de ces camions et alimentent un marché international en pleine croissance. Le nombre de greffes et les stocks d’organes disponibles représentent donc un bon indicateur du nombre d’exécutions.
Les efforts de contrôle minimalistes consentis par le gourvernement central envers les zélés tribunaux de province, conduit déjà à l’annulation de 10 à 15 % des condamnations. 68 crimes et délits, dont certains sont non-violents, peuvent vous conduire dans le couloir de la mort en Chine : meurtre, vols et détournements massifs, jeux de hasard, proxénétisme, pédophilie, trafic ce peaux de panda géant, de drogue ou d’être humains, bigamie, vol de vache, trafic de vestiges archéologiques, évasion fiscale et depuis peu, le piratage informatique…
Marc de Boni slate
La chine « usine du monde » , la Chine « bientôt deuxième économie du Monde », La chine grande bénéficiaire de la Mondialisation. Mais la chine reste aussi un Etat « totalitaire » faudrait pas l’oublier. Et l’article ci-dessus le rappelle (peut être durement). Mais pour moi c’est aussi un Etat « Mafieux » (les organes des exécutés vendus le prouvent).Mais la chine c’est bien autre choses, l’évolution des mœurs donnent aussi cet aperçut. Je publierais beaucoup d’article pour éclairer, comprendre et peut être combattre cette Chine.
Oui combattre car de-ci, delà j’entends, je lis des articles (venant des sphères du pouvoir – mondial- expliquant l’avantage du régime politique Chinois sur la démocratie (ringarde, difficile, pleine de consensus, et au final ne décide plus)).
Donc il faut montrer le coté obscur de cette Chine