Eklablog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Expliquer la finance et l'économie par un praticien. Participer a la compréhension d'une matière d'abord difficile mais essentielle pour le citoyen.

En Allemagne, les graves malversations du numéro deux du BTP font scandale

En Allemagne, les graves malversations du numéro deux du BTP font scandale

Pièces volées, documents mensongers... : de nombreuses irrégularités ont été découvertes sur des chantiers de Bilfinger Berger, comme le métro de Cologne. Une enquête a été ouverte


Berlin Correspondante

            Des pièces dérobées pour être revendues, des protocoles falsifiés, des travaux bâclés : la révélation de pratiques suspectes sur des chantiers du groupe Bilfinger Berger, le numéro deux du bâtiment en Allemagne, soulève des interrogations sur un système de criminalité organisée dans ce secteur.

Tout a commencé avec la découverte début février d'irrégularités dans le chantier d'une nouvelle ligne de métro à Cologne, en Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Avec d'autres entreprises, Bilfinger Berger participe à la construction d'un nouveau tronçon nord-sud dans la métropole rhénane.

Les experts ont découvert avec stupeur qu'un grand nombre d'armatures en acier censées stabiliser le chantier n'ont pas été installées, pour être illégalement revendues. A certains endroits, il manque jusqu'à 80 % de ces éléments. Pour ne pas éveiller les soupçons, un grand nombre de protocoles qui rendent compte de ces travaux ont été falsifiés. Ces pratiques pourraient être à l'origine de l'effondrement, en mars 2009, du bâtiment des archives municipales qui a coûté la vie à deux personnes. Désormais, les autorités craignent pour la sécurité d'un des chantiers en cas de hausse du niveau du Rhin.

Bilfinger Berger a, lui, suspendu trois cadres et a décidé de lancer un examen de tous ses chantiers, achevés ou en cours, auxquels avaient participé les personnes incriminées ou qui utilisaient les mêmes techniques. Saisie de l'affaire, la justice allemande a déjà identifié onze suspects.

La semaine dernière, d'autres informations sur des faits similaires ont été révélées sur le chantier du métro de Düsseldorf et une ligne de train à grande vitesse. A Düsseldorf, Bilfinger Berger a dû reconnaître qu'à au moins six endroits des pièces métalliques n'ont pas été correctement installées. De plus, 27 protocoles sur 413 paraissent suspects. En réaction, les autorités régionales ont décidé de lancer une vaste enquête sur les chantiers du tramway et du métro de quatorze villes de Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Il s'agit de savoir " quels groupes de BTP ont construit quoi sur ces projets les quarante dernières années ", selon un porte-parole.

La construction entre 2001 et 2006 d'une ligne de train à grande vitesse reliant Munich à Nuremberg est aussi dans le collimateur de la justice. D'après le témoignage d'un ancien chef de chantier, des armatures métalliques n'ont pas été installées ou mal installées. De même, plus de la moitié des 600 protocoles auraient été falsifiés.

Pour le syndicat de la branche IG Bau, ces scandales ne constituent que la partie émergée de l'iceberg. " Il est difficile d'imaginer que le vol d'armatures extrêmement lourdes soit le fait de quelques individus ", souligne Jörg Herpich, porte-parole d'IG Bau. Le syndicat dénonce un manque de contrôle des autorités publiques qui ont transféré la surveillance de ces chantiers aux maîtres d'ouvrage. " C'est un peu comme si le renard était chargé de veiller sur les poules ", s'offusque-t-il.

Manque de contrôles

De manière générale, les difficultés de cette branche auraient tendance à favoriser ces pratiques criminelles, assure le syndicat. Depuis 1996, le nombre de salariés y est passé de 1,4 million à 715 000 personnes. Les budgets publics pour la construction de nouveaux logements ont fondu. Les entreprises se livrent à une concurrence effrénée qui se traduit par des salaires bas et le recours croissant à une main-d'oeuvre peu qualifiée. " Beaucoup d'ouvriers viennent de l'étranger et touchent un salaire en dessous du niveau minimum ",  dénonce M. Herpich.

Herbert Bodner, patron de Bilfinger Berger, a beau promettre " une analyse détaillée et sans ménagement ", l'image de l'entreprise qui emploie 61 000 salariés dans le monde et réalise 10 milliards d'euros de chiffre d'affaires, est entachée pour longtemps.

Cécile Calla

Exactement comme le montre de Maillard dans son livre « l’arnaque, la finance au dessus des lois et des règles ».

Hallucinant quand même, c’est le genre de choses qui arrivèrent dans les pays sous développé, africains, du sud, mais pas en Allemagne. L’Allemagne si vertueuse.

Il faut bien se rendre à l’évidence avec tous ces reportages dans de nombreux pays, et chez nous : « La fraude est un rouage essentiel de l’économie » Jean de Maillard

Mais surtout que risquent-ils ? Ces gens la raisonne : je triche, mais je risque quoi ? Tout le temps. Et la effectivement la proportion entre la caissière qui vole une tranche de jambon pour manger et eux………….Il n’y a pas photos.

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article