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Expliquer la finance et l'économie par un praticien. Participer a la compréhension d'une matière d'abord difficile mais essentielle pour le citoyen.

La Réserve fédérale américaine tire le signal d’alarme sur l’immobilier commercial

La Fed est préoccupée par les dangers posés par l’immobilier commercial dans le bilan des banques. Celles-ci tardent à reconnaître les pertes engendrées par leurs portefeuilles de prêts et n’ont pas de réserves suffisantes.

 

De notre bureau de New York.

Les banques ont fait l’autruche et il est temps qu’elles sortent la tête du sable. La Réserve fédérale s’inquiète de plus en plus du sort des 1.700 milliards de prêts d’immobilier commercial stockés dans le bilan des banques et des problèmes rencontrés sur le marché de la titrisation de produits structurés liés à l’immobilier commercial (700 milliards de dollars de CMBS). A cet égard, les résultats trimestriels des banques, à partir de la semaine prochaine, seront passés à la loupe.Sur les trois derniers mois, le taux de vacance du marché immobilier commercial a atteint 16,5 % aux Etats-Unis, son point le plus haut depuis cinq ans, selon Reis, une société spécialisée dans l’immobilier. Alors que les prix des loyers diminuent et que les locaux se libèrent, il devient de plus en plus difficile pour les propriétaires de payer leurs prêts. Jusqu’à présent, les banques ont le plus souvent accepté d’étendre les prêts, du moment que les emprunteurs payaient les intérêts du crédit.

Vers un deuxième tsunami

Mais« il faut s’attendre à davantage de problèmes pour ce secteur et pour les banques qui y sont très exposées »,a prévenu lundi William Dudley, le président de la Réserve fédérale de New York. Beaucoup d’observateurs craignent un deuxième tsunami, après celui de l’immobilier résidentiel.Selon une enquête du « Wall Street Journal » parue hier, un rapport présenté par un expert de la Réserve fédérale d’Atlanta, fin septembre, met en évidence combien les banques ont tardé à reconnaître les pertes engendrées par les prêts d’immobilier commercial dans leur bilan. Les portefeuilles sont, il est vrai, difficiles à évaluer parce qu’il n’y a pratiquement pas de ventes. En se donnant du temps, les banques essaient aussi de préserver du capital. Du coup, les 800 banques passées en revue par le quotidien – qui ont au moins la moitié de leurs prêts en immobilier commercial – n’avaient mis de côté, au deuxième trimestre, que 38 cents pour 1 dollar de prêt, contre 1,58 dollar début 2007. Mais cela ne va pas pouvoir durer, les pertes liées à l’immobilier commercial pourraient atteindre 45 % l’an prochain, selon l’expert de la Fed. Alors que 92 banques ont déjà fait faillite cette année, à fin septembre, selon la Federal Deposit Insurance Corporation, environ 400 sont en grand danger.

Virginie Robert

A mettre en rapport avec les faillites des banques aux Etats-Unis et aussi sur la fin de la crise........!!!!

 

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