Editorial
C'est dans les cités de <st1:personname productid="la Grèce" w:st="on">la Grèce</st1:personname> antique que la dette publique vit le jour, quand Athènes, Délos et d'autres eurent recours à l'emprunt pour financer leurs guerres. C'est peut-être un autre moment important dans l'histoire de l'endettement des Etats que <st1:personname productid="la Grèce" w:st="on">la Grèce</st1:personname> s'apprête à nous faire vivre, celui du premier défaut de paiement d'un pays de la zone euro.
Les agences de notation, chargées d'évaluer la solvabilité des emprunteurs, viennent en effet de mettre en garde les investisseurs contre la dérive des comptes publics grecs. Fitch a même abaissé la note de la dette à long terme du pays de A- à BBB+. En d'autres termes, la probabilité de voir <st1:personname productid="la Grèce" w:st="on">la Grèce</st1:personname> se retrouver dans l'incapacité de rembourser ses emprunts est jugée élevée.
Rien de très surprenant à cette dégradation. Le nouveau gouvernement socialiste grec, issu des élections du début octobre, a multiplié par deux l'estimation de déficit faite par la droite sortante, pour la porter à 12,7 % du PIB. Au-delà de l'ampleur de cette révision, c'est l'opacité des comptes du pays qui ébranle les milieux financiers.
Avant la création de l'euro, les dirigeants de <st1:personname productid="la Bundesbank" w:st="on">la Bundesbank</st1:personname> avaient mis en garde contre les risques que faisait peser, selon eux, l'adhésion des pays d'Europe du Sud, désignés sans ménagement comme les pays du " Club Med ". En vain, et la raison politique l'avait emporté sur la raison économique ; la zone euro avait fini par accueillir en son sein <st1:personname productid="la Grèce" w:st="on">la Grèce</st1:personname>, berceau de la civilisation occidentale mais aussi génie de l'artifice comptable.
Il faut bien reconnaître aujourd'hui que les arguments allemands de l'époque (déficit de compétitivité, retard industriel, archaïsme des structures) n'étaient pas tout à fait infondés. C'est sous le terme guère plus élogieux de PIGS (Portugal, Irlande, Grèce, Espagne) que les milieux financiers désignent maintenant ces pays européens à haut risque.
En théorie, le traité de Maastricht interdit toute forme d'assistance à un Etat de la zone euro en situation de banqueroute. Dans la pratique, on voit mal comment les pays d'Europe du Nord et <st1:personname productid="la Banque" w:st="on">la Banque</st1:personname> centrale européenne pourraient laisser tomber un pays défaillant, sous peine de provoquer une grave crise de défiance vis-à-vis de l'euro. Reste à savoir comment les contribuables allemands, néerlandais ou français réagiront quand leurs impôts augmenteront pour sauver Grecs ou Portugais. La monnaie unique connaîtra alors son premier vrai " crash test ", autrement dit sa capacité à résister à de sérieux accidents.
Oui. C’est un test, mais il va au delà de la seule Grèce et même des PIGS. Et a ce point on a déjà oublié les Pays Balte, <st1:personname productid="la Russie" w:st="on">la Russie</st1:personname>, etc.. Après c’est Le Royaume-Uni et les Etats-Unis, et touts notre système financier Mondial. Mais ici cela fait longtemps que je mets l’accent sur la dette souveraine.
Le problème posé est aussi et surtout ce dilemme : Dilemme : Politiques budgétaires: relance ou rigueur?
Et regardez bien le graph