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La Corée du Sud devra moderniser ses outils de protection sociale
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Tokyo CorrespondanceLes difficultés économiques actuelles obligent <st1:personname productid="La Cor←e" w:st="on">la Corée</st1:personname> du Sud à s'interroger sur son modèle social devenu inégalitaire. Depuis la crise asiatique de 1997 et la fin du mythe du plein-emploi - garanti notamment par les conglomérats locaux (chaebols) -, la 13e économie du monde a connu une période de croissance annuelle moyenne de 4 % à 5 %.
Le marché de l'emploi a évolué et s'est polarisé. D'un côté, on trouve " les grandes firmes, les institutions financières ou le secteur public, où vous pouvez bénéficier d'un quotidien de qualité équivalent à celui des autres pays développés ", explique Choi Young-ki, de l'Institut coréen du travail, à Séoul. Avec " des hausses salariales annuelles et des avantages sociaux multiples ". A l'opposé, se développe un second marché du travail, caractérisé par des salaires bas, l'absence de protection sociale et de cotisations retraite. Le pays compte près de 15 millions d'employés à durée indéterminée, à temps partiel, intérimaires ou sous contrat et plus de 2 millions de journaliers. Le chômage est faible, entre 3 % et 4 %, mais le chiffre officiel ne prend en compte que les personnes en quête active d'un emploi.
Inégalités
Ces inégalités soulèvent des interrogations sur le fonctionnement du système de protection de l'emploi, introduit en 1996. Celui-ci prévoit des aides en cas de chômage et pour la formation. Mais en 2008, seuls 39,2 % des employés sous contrat précaire y cotisaient, contre 81,7 % des salariés à temps plein.
Dans ce contexte, le gouvernement voudrait recréer un consensus national pour trouver des solutions. En 1998, il y était parvenu avec le " pacte social pour surmonter la crise ". Cette année, il a initié la réunion du 23 février sur la conclusion d'un nouveau pacte, avec la promotion du partage du travail et une baisse des salaires dans les administrations et les grands groupes pour embaucher des jeunes diplômés. Mais rien ne dit que cela suffira. Selon le professeur Choi, pour surmonter la crise et ressouder la société, il faudra passer par " une modernisation des outils de protection sociale ".
Philippe Mesmer
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