• Au fil des trimestres, la hausse des heures sup ne se dément pas

    Au fil des trimestres, la hausse des heures sup ne se dément pas

     

    Le nombre d'heures supplémentaires a atteint 10,2 heures par salarié à temps complet au deuxième trimestre 2010.

    Les Français font davantage d'heures supplémentaires. Selon les données publiées vendredi par le ministère de l'Emploi, le nombre « d'heures sup » déclarées par les entreprises d'au moins 10 salariés a augmenté au deuxième trimestre 2010 de 14,1 % par rapport à la même période de 2009 et de 6 % entre le premier et le deuxième trimestre. Leur nombre, en hausse constante depuis fin 2009, a atteint 10,2 heures par salarié à temps complet.

    Selon la Dares, cette hausse correspond aux fluctuations de la conjoncture mais également à la déclaration d'heures autrefois payées au noir. La loi Tepa du 21 août 2007 prévoit en effet une déduction forfaitaire de cotisations patronales et des exonérations de cotisations sociales et fiscales pour les salariés. La semaine dernière, la Cour des comptes a sévèrement critiqué le coût de ces exonérations (plus de 4 milliards d'euros par an), suggérant leur abrogation ou une adaptation qui supprimerait l'exonération d'impôt sur le revenu.

    Sur un an, le nombre d'heures supplémentaires augmente dans les entreprises de toutes tailles. Si elle est moindre dans les petites entreprises, notamment dans celles de 10 à 19 salariés (+ 3,9 %), et celles de 20 à 49 salariés (+ 8,7 %), elle est en revanche très forte dans les entreprises de 250 à 499 salariés (+ 23,5 %).

    Tous les secteurs ne recourent pas aux heures supplémentaires de la même manière. Ainsi le nombre moyen « d'heures sup » est en forte hausse dans le secteur de la fabrication de matériels de transports (+ 45,9 %), la fabrication de produits industriels (+ 26,9 %) ou les services administratifs et de soutien (+ 19,4 %). En revanche, il enregistre une baisse dans trois secteurs : les activités immobilières (- 26,1 %), le secteur de l'information et de la communication (- 13,6 %), ainsi que les activités financières et d'assurance (- 7,8 %). I. M.


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