• Grèce, Irlande : nouvelles inquiétudes sur la qualité de signature des Etats dans la zone euro

    Grèce, Irlande : nouvelles inquiétudes sur la   qualité de signature des Etats dans la zone euro 

    <st1:personname productid="la Grèce" w:st="on">La Grèce</st1:personname> et l’Irlande sont dans la ligne de mire. Leurs taux s’écartent de plus en plus de celui de l’Allemagne, témoignant d’un retour des inquiétudes liées à la qualité de signature des Etats.

    Les craintes concernant la qualité de signature des Etats « périphériques » de la zone euro refont surface. Après une brève accalmie, les mouvements observés la semaine dernière ont de nouveau animé les marchés hier. L’écart entre le taux à 10 ans de <st1:personname productid="la Grèce" w:st="on">la Grèce</st1:personname> et l’équivalent allemand, qui sert de référence pour le marché obligataire européen, s’est accru à près de 175 points de base. La prime de risque était de 140 points environ il y a dix jours. Le rendement du 10 ans grec flirte désormais avec le seuil de 5 %. Le différentiel entre le taux irlandais et le Bund était aussi en légère hausse hier en séance. Par ailleurs, les CDS (« credit default swaps ») de <st1:personname productid="la Grèce" w:st="on">la Grèce</st1:personname> et de l’Irlande se sont tendus, à 188 et 162 points de base respectivement. Les CDS donnent une indication du coût d’une assurance contre le risque de défaut d’une dette. Celui de l’Allemagne était en baisse.Le fort recul de l’aversion au risque depuis le mois de mars a provoqué un mouvement de  convergence entre les taux des Etats les mieux notés de la zone euro et ceux dits « périphériques », c’est-à-dire ceux que le marché juge les plus fragiles. De nombreuses stratégies d’investissement se sont d’ailleurs appuyées sur cette tendance. En début d’année, la hausse des primes de risque des Etats moins bien notés avait provoqué des réactions jusque dans la sphère politique. Le marché commençait à refléter un scénario extrême d’éclatement de la zone euro. Ces nouveaux signaux de divergence sont donc très surveillés.

    La note de <st1:personname productid="la Grèce" w:st="on">la Grèce</st1:personname> en question

    <st1:personname productid="la Grèce" w:st="on">La Grèce</st1:personname> concentre l’attention. Sa note a été dégradée par Fitch et placée sous surveillance par Moody’s au mois d’octobre, après que le nouveau gouvernement a fait savoir que le déficit pourrait atteindre 12,5 % du PIB cette année, plus du double de ce qui était initialement annoncé. Mais la prime de risque de l’Etat grec a surtout rebondi récemment sur les craintes d’une chute de la demande des banques domestiques pour les titres souverains, alors qu’elles ont augmenté leurs achats cette année.Outre la question de l’éligibilité des emprunts d’Etat grecs aux opérations de <st1:personname productid="la Banque" w:st="on">la Banque</st1:personname> centrale européenne en cas de nouvelle dégradation de la note grecque, les investisseurs s’interrogent sur l’effet du resserrement du robinet de la liquidité de <st1:personname productid="la BCE. Le" w:st="on">la BCE. Le</st1:personname> sujet du retrait progressif des programmes non conventionnels est évoqué de plus en plus fréquemment par les représentants de l’institut d’émission européen. La disparition des opérations de prêts à 1 an, après celle de décembre, est déjà quasi acquise. Or, si les banques ne se financent plus aussi facilement et ne disposent plus d’autant de ressources disponibles, elles pourraient avoir du mal à absorber le déluge de papiers d’Etat attendu en 2010.

    Hausse de la prime de risque

    D’après des estimations de BNP Paribas, <st1:personname productid="la Grèce" w:st="on">la Grèce</st1:personname> devrait encore lever 45 milliards d’euros l’an prochain, après 61 milliards cette année, et l’Irlande 25 milliards d’euros, après 34 milliards. Surtout, dans son ensemble, la zone euro devrait placer environ 1.000 milliards d’euros de titres de dette, soit plus que cette année. Cette configuration de diminution des liquidités et de hausse des émissions peut nuire particulièrement aux papiers dont les signatures sont les plus fragiles par rapport aux titres allemands ou français.« Etant donné que les Etats ont tendance à abonder le marché de la dette plus fortement au cours des premiers mois de l’année, la prudence est recommandée jusqu’au début 2010 »,prévient l’équipe de Barclays Capital, qui n’exclut pas que la prime de risque de <st1:personname productid="la Grèce" w:st="on">la Grèce</st1:personname> monte encore de 50 points de base.Hier, les taux grecs et irlandais remontaient, tandis que le reste du marché obligataire européen affichait une hausse modérée, suite à des statistiques contrastées. En fin de journée, le rendement du taux allemand à 10 ans se détendait de 2 points de base, à 3,24 %, et celui de l’OAT française à 10 ans de 4 points, à 3,50 %.

    Isabelle Couet

     

    Rapport de L'OCDE : Ecarts taux en Europe 


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