• La Courbe des taux

    Courbes des taux :

    Autre appellation : « Structure par termes des taux d’intérêt ».

    C’est la relation qui unit, à une date précise, le  taux (actuariel) interne de rendement d’une obligation à sa maturité (ou à sa  duration).

     Cette relation peut prendre quatre formes.

    - La courbe croissante est appelée « normale » parce qu’elle correspond à la logique : plus la durée de vie de l’obligation est longue, plus son taux actuariel doit être élevé car il doit intégrer une  prime de liquidité.

    - La courbe décroissante, souvent appelée « anormale » ou « inversée » correspond à une situation dans laquelle les taux courts sont plus élevés que les taux longs. Malgré son illogisme apparent, cette forme est liée aux anticipations sur les taux à venir.

    - La courbe en cloche représente une situation « normale » sur un premier segment de maturités et une situation « anormale » sur les maturités très éloignées. Elle provient des anticipations sur les taux à venir.

    - Par contre, une courbe plate, dans laquelle les taux  ne varient pas ou très peu selon les maturités, ne reflète pas des anticipations mais représente seulement une situation de transition entre une courbe croissante et une courbe décroissante.

    La courbe des taux est calculée à une date précise. Le taux de rendement interne est  celui qui ressort du cours des emprunts d’Etat (obligations sans risque de signature). Si le marché en possède, on utilise de préférence des obligations « zéro coupon »  (en France, les OAT démembrées).

    La courbe des taux est un instrument fondamental pour la prévision car elle reflète les anticipations (momentanées) des intervenants.

    1. La prévision sur les taux futurs : l’écart entre les taux longs et courts  (spread) est déterminé par les anticipations sur l’évolution des taux courts.

    Les taux observés permettent de déduire les taux futurs implicites, c’est à dire les anticipations relatives aux taux qui prévaudront dans le futur.

    2. La prévision de l’inflation : l’augmentation des anticipations inflationnistes se traduit par un redressement de la courbe des taux.

    3. La prévision de l’activité : l’analyse sur longue période permet de dire que le spread peut être utilisé comme indicateur avancé de la croissance.

    Il faut noter que l’influence de la politique d’intervention des autorités monétaires, sur la courbe des taux, se limite en général aux taux à court terme et de plus en plus aux seuls taux d’intervention de <st1:personname productid="la Banque" w:st="on">la Banque</st1:personname> de France ( taux directeurs).

     

    Clairement cela signifie que le spread donne une indication très importante.

    Quand il augmente il permet de dire que l’inflation future est en train d’augmenter, donc que les taux courts Vont augmenter et que la croissance Va augmenter.


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