• Les Etats-Unis ont renoué avec la croissance au 3e trimestre

    Les Etats-Unis ont renoué avec la croissance au 3e trimestre

    Reuters29.10.09 | 18h11

     


    par Lucia Mutikani

    WASHINGTON (Reuters) - L'économie américaine a renoué avec la croissance au troisième trimestre après un an de contraction, les mesures de relance ayant soutenu la consommation et la construction résidentielle et permis aux Etats-Unis de sortir de leur pire récession depuis 70 ans.

    Le produit intérieur brut (PIB) américain a progressé de 3,5% en rythme annuel au troisième trimestre, montre la première estimation publiée jeudi par le département du Commerce.

    Les économistes interrogés par Reuters tablaient sur une hausse de 3,3%. Le PIB américain s'était contracté de 0,7% au deuxième trimestre.

    Le chiffre publié pour juillet-septembre, le plus élevé enregistré depuis le troisième trimestre <st1:metricconverter productid="2007, a" w:st="on">2007, a</st1:metricconverter> favorisé la remontée des marchés boursiers : à Wall Street, l'indice Standard & Poor's 500 progressait de 1,48% à la mi-séance et les actions européennes ont terminé la journée en hausse de plus de 1,7%.

    Les valeurs refuges privilégiées par les investisseurs que sont les emprunts d'Etat américains et le dollar cédaient parallèlement du terrain.

    "L'économie a émergé avec brio de sa récession la plus profonde depuis <st1:personname productid="la Seconde Guerre" w:st="on">la Seconde Guerre</st1:personname> mondiale", a commenté Harm Bandholz, économiste d'UniCredit Markets and Investment Banking à New York. "Les perspectives économiques à court terme restent bonnes."

    Perceptible dans tous les secteurs, le retour à la croissance a surtout été soutenu par une hausse de 3,4% de la consommation, un bond de 23,4% de la construction résidentielle et une augmentation de 14,7% des exportations.

    Mais la progression des dépenses des ménages est imputable pour une bonne partie aux mesures de relance gouvernementales, qu'il s'agisse de la "prime à la casse" destinée à soutenir un secteur automobile en plein marasme ou du crédit d'impôt de 8.000 dollars accordé aux primo-acquéreurs dans l'immobilier.

    LES MESURES DE RELANCE DÉTERMINANTES

    Reste que la prime à la casse n'est plus en vigueur depuis la fin du mois d'août et que le crédit d'impôt est censé expirer le 30 novembre, même si le Congrès tente d'aboutir à un accord pour le prolonger.

    Sans le marché automobile, la croissance n'aurait été que de 1,9% au troisième trimestre.

    "L'économie est pour l'instant totalement dépendante des dépenses qui creusent le déficit fédéral. Mais la relance n'est pas près de disparaître, (...) ce qui signifie que l'on peut compter sur le maintien d'une croissance solide jusqu'au premier trimestre de l'an prochain", estime Chris Low, chef économiste de FTN Financial.

    "Une fois que l'Etat se sera mis en retrait, la croissance devrait revenir vers un rythme de 1% ou 2%."

    L'administration Obama, à l'origine du plan de relance de 787 milliards de dollars (530 milliards d'euros) qui continue de soutenir l'activité, a reconnu jeudi que le redressement de l'économie n'était pas achevé.

    "Pour chaque personne privée de travail, pour chaque famille confrontée à la saisie d'un bien immobilier, pour chaque petite entreprise exposée à l'assèchement du crédit, la récession reste bien réelle et bien sensible", a déclaré le secrétaire au Trésor, Timothy Geithner, lors d'une audition au Congrès.

    Le comité de politique monétaire de <st1:personname productid="la Réserve" w:st="on">la Réserve</st1:personname> fédérale, qui se réunit mardi et mercredi prochains, devrait maintenir les taux d'intérêt à leur plus bas niveau historique pendant plusieurs mois encore.

    LES STOCKS DIMINUENT MOINS VITE

    Les bons chiffres du PIB sont également à mettre à l'actif d'un ralentissement du rythme des déstockages. La réduction des stocks en valeur est ressortie à 130,8 milliards de dollars au troisième trimestre contre un recul sans précédent de 160,2 milliards au deuxième trimestre. Cette variation est venue ajouter 0,94% au PIB réel du troisième trimestre.

    Les observateurs espèrent que le ralentissement du déstockage continuera de soutenir l'activité au cours des prochains mois, car la consommation pourrait souffrir de la persistance du chômage, déjà au plus haut depuis 26 ans.

    "A plus long terme, la stabilisation des stocks permet de gagner du temps pour créer les conditions, principalement en matière de croissance de l'emploi et des revenus, permettant une expansion durable et solide", explique Stephen Stanley, chef économiste de RBS.

    Le taux de chômage officiel aux Etats-Unis a atteint 9,8% le mois dernier et le marché s'attend à une nouvelle hausse à 9,9% en octobre.

    Les statistiques hebdomadaire des inscriptions à l'assurance chômage publiées jeudi montrent un léger recul, à 530.000 la semaine dernière, un chiffre néanmoins supérieur aux attentes.

    Toutefois, le nombre de personnes indemnisées plus d'une semaine est revenu à son plus bas niveau depuis mars, à 5,8 millions.

    Version française Nicolas Delame et Marc Angrand

     

    Mais aussi :

    AOF le 29/10/2009 à 13:36

    USA : 530 000 inscriptions hebdomadaires au chômage

    (AOF) - Aux Etats-Unis, les inscriptions hebdomadaires au chômage comptabilisées la semaine dernière ont progressé plus qu'attendu. Le département du travail a enregistré 530 000 nouvelles demandes, contre 531 000 la semaine précédente. Les économistes de Wall Street tablaient sur 525 000.


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :