• Cinq raisons pour expliquer ( hausse ), mais aussi syndrome du V, Attention !!!

    Cinq raisons pour expliquer la bonne forme des marchés d'actions  

    Depuis la mi-juillet, les principaux indices boursiers ont progressé entre 10 % et 20 %, gommant les excès de la correction de la fin de juin. Les raisons de cette envolée ne manquent pas. Si certains prédisent la poursuite du mouvement, d’autres se disent inquiets, car les raisons d’une rechute ne sont pas absentes.

    Des résultats trimestriels supérieurs aux attentes

    La première vague de résultats trimestriels venue des Etats-Unis au début du mois de juillet a été à l’origine de l’envolée de l’ensemble des Bourses européennes. Avec des chiffres d’affaires en fortes baisses, on pouvait penser que les marchés allaient continuer à se contracter, mais les analystes avaient anticipé des scénarios bien plus noirs. Ainsi, selon un rapport de Thomson Reuters, sur les 180 entreprises américaines cotées sur le S&P 500 qui avaient publié leurs comptes mi-juillet, 77 % d’entre elles affichaient des bénéfices meilleurs que prévu, un record depuis la mise en place de cette étude en 1994. Pour le quart restant, seul 14 % se trouvaient au-dessous des estimations, 9 % étant conformes aux attentes. Les bilans des sociétés américaines tous secteurs confondus ont eu un effet positif sur les cours de leurs concurrentes européennes. En France, sur la trentaine d’entreprises du CAC 40 à avoir publié leurs résultats, deux tiers affichent des chiffres d’affaires en net recul. Pourtant, ses chiffres ont été bien accueillis car souvent moins pires que les anticipations des agents économiques. L’indice parisien a engrangé 18 % depuis le 10 juillet dernier.

    On ne montre qu'en % mais en terme réels ( faut chercher dans les textes ils sont Négatifs). c'est une façon d'interpreter.

    Les financières et les cycliques tirent les marchés

    Depuis le 10 juillet, quelques secteurs ont particulièrement poussé les indices à la hausse. Les analystes recensent les valeurs financières et les valeurs dites cycliques. La faillite de Lehman Brothers avait fait planer le risque d’une crise systémique, finalement écarté par les résultats trimestriels de l’ensemble des grandes banques américaines. Le secteur financier s’est ainsi envolé de près de 30 % à Paris. L’automobile, très sévèrement touchée par la crise au premier trimestre, a également connu un rattrapage de plus de 20 %. Les résultats de Ford et la sortie du régime des faillites de General Motors ont contribué au mouvement haussier. Plus tard, les résultats trimestriels de Renault et PSA, bien que dégradés, ont été accueillis favorablement par les actionnaires, leurs titres grimpant respectivement de 46 % et 28 %, sur la période et ce en dépit d’un reflux, vendredi. Outre-Atlantique, la reprise constatée dans le secteur de la construction (+ 81 %), et de l’immobilier (+ 57 %) n’est pas étrangère à l’embellie dans ces domaines sur les autres places boursières.La deuxième plus forte hausse du CAC 40 a été signée par les titres du secteur des matériaux de base (+ 25,5 %), profitant du rebond des matières premières, nickel et aluminium en tête. Le pétrole, qui était prêt à passer sous les 60 dollars au début du mois de juillet, s’est fortement redressé depuis, prenant plus de 10 dollars et s’inscrivant dans une tendance haussière observable sur l’ensemble des énergies.

    Un mieux sur les chiffres macroéconomiques

    Les chiffres macroéconomiques ont largement concouru à l’amélioration de <st1:personname productid="la Bourse" w:st="on">la Bourse</st1:personname> de Paris. Vendredi dernier, le chiffre du chômage américain en recul de 0,1 % en juillet, a surpris la place parisienne, qui avait anticipé une nouvelle hausse, faisant passer le CAC 40 au-dessus des 3.500 points. Tout au long du mois de juillet, les investisseurs ont été très sensibles aux chiffres de l’immobilier aux Etats-Unis. Que ce soit le nombre de mises en chantier ou de permis de construire accordés, les marchés ont apprécié que le secteur, d’où la crise est partie, se redresse, même faiblement.Autre indicateur très regardé, l’ISM manufacturier qui mesure la santé de l’industrie américaine et qui se dirige vers une fin de la contraction présageant une possible reprise. Le chiffre le plus attendu restait le PIB américain, qui s’est fixé en recul de 1 %, contre une attente de baisse de 1,5 %, de la part des analystes. En France, le marché a été soutenu par les chiffres de la production industrielle et la consommation des ménages. Cette dernière s’est avérée largement supérieure aux attentes, en progression de 1,4 % alors que le consensus tablait sur une contraction de 0,3 % en glissement mensuel. La production de mai a, elle aussi, très fortement contredit les estimations des spécialistes qui anticipaient une baisse de 0,2 % et non pas une croissance de 2,6 %, comme ce fut le cas.

    Pour les chiffres macro, il n'y a pas de quoi fouetter un chat , d'autant que !!! les chiffres américains ( automobile vient d'avoir un nouveau plan de soutien)

    La diminution de l’aversion au risque

    La politique de baisse des taux d’intérêt adoptée par les grandes banques centrales a rendu moins attrayants les placements monétaires, à l’image du Livret A en France qui ne rémunère plus qu’à 1,25 %. Du coup, les investisseurs se sont tournés vers des actifs plus profitables. Et, dans un premier temps, vers les obligations d’Etat et surtout d’entreprises qui pour avoir une chance d’être placées ont dû offrir des rendements très intéressants, c’est-à-dire plus de 5 % au-dessus des taux de marché. Au fur et à mesure de la détente opérée sur les marchés interbancaires, les nouvelles émissions n’ont plus offert les mêmes atours. Par conséquent, les investisseurs ont reporté leurs capitaux sur les actions, dont certains titres, de par leur décote, offraient de beaux rendements ou ont été tellement massacrés qu’ils pouvaient être logés dans des portefeuilles pour du long terme. Cette situation a pu perdurer dans la mesure où les grands argentiers ont promis de prolonger leur politique de taux bas. Par ailleurs, beaucoup de liquidités allouées aux banques pour favoriser en premier lieu les crédits ont finalement alimenté <st1:personname productid="la Bourse." w:st="on">la Bourse.</st1:personname>

    Quand la psychologie entre en scène

    Le mouvement de la reprise s’est opéré à l’orée du printemps. Les principaux indices ont commencé alors à dessiner un V, une des plus puissantes figures de retournement dans l’analyse technique. Par exemple, l’indice américain S&P 500 a repris de la hauteur, cassant une à une les moyennes mobiles de référence, des 50 Bourses en mars, des 100 en avril, puis des 200 en juin. La tendance s’est accélérée en juillet lorsqu’il a passé une résistance de moyen terme et corrigé ainsi les excès baissiers du début de l’été. Cette reprise a été accompagnée par les volumes, gonflés par l’arrivée de nouveaux capitaux mais aussi par les rachats de position de ventes à découvert de certains opérateurs. Et quand le mouvement dure un peu, il incite les investisseurs indécis à reconsidérer leurs positions, à revenir dans le jeu. Un effet moutonnier qui nourrit de lui-même la hausse.Il est à noter que les reculs des indices depuis le début de ce rallye entamé à mi-juillet ne sont pas très marqués, et ce malgré des déceptions réelles à la suite de certaines statistiques économiques, qui se sont inscrites au-dessous des prévisions. Seuls les bons chiffres et résultats ont cours aux yeux des intervenants. L’attrait des seuils psychologiques conduit aussi les acteurs à abandonner les fondamentaux pour atteindre leurs objectifs. Les 1.000 points ont été conquis par le S&P 500 et les 2.000 points par le Nasdaq. Et le CAC 40 a gagné les 3.500 points. Pour autant, les grands indices sont encore loin d’être revenus sur les niveaux précédant la faillite de la banque d’investissement américaine Lehman Brothers, le 15 septembre 2008. Le CAC 40 évoluait au-dessus de 4.300 points et le S&P 500 autour des 1.200 points.

    Thomas Lafarge avec S. L. P

    éditorial par  jean-marc vittori

    Le syndrome du V  

    Cette année, <st1:personname productid="la Bourse" w:st="on">la Bourse</st1:personname> aime bien les vacances. A Paris, l’indice CAC a pris 18 % en un mois. Depuis mars, il a même bondi de 40 %. Mais il est vrai que l’indice phare de <st1:personname productid="la Bourse" w:st="on">la Bourse</st1:personname> de Paris avait dévissé de 45 % au cours des six mois précédents. La courbe de <st1:personname productid="la Bourse" w:st="on">la Bourse</st1:personname> dessine un magnifique V. Reste à savoir ce que signifie ce V, que l’on retrouve dans toute une série d’indicateurs, des commandes aux industriels américains à l’indicateur avancé de l’économie belge en passant par les investissements chinois et la confiance des consommateurs européens.V de vacances donc. V de vaillance, parce que c’est moins pire que prévu – beaucoup d’entreprises ont affiché des résultats médiocres mais néanmoins supérieurs aux anticipations. V de volatilité, l’un des signes les plus sûrs d’une crise financière que l’on avait déjà observé dans la première moitié des années 1930. V de vengeance également. Après la chute brutale de la fin 2008 et du début 2009, les investisseurs ne veulent surtout pas rater la reprise, quitte à la jouer trop tôt. Ils sont d’autant plus allants que l’économie se venge elle aussi. Tout s’est arrêté trop brutalement, après le terrible coup-de-poing que fut la chute des vedettes de Wall Street. Les consommateurs achètent encore des voitures, les entreprises ont encore des clients même s’ils achètent moins qu’avant. Et il leur faut reconstituer des stocks pour avoir de quoi produire. Ces simples découvertes suffisent à déclencher un appel d’air économique et financier. V, enfin, de volonté politique. Car les jeunes pousses que guettent les marchés financiers sont nourries à l’engrais d’une dépense publique massive, sans précédent en temps de paix aux Etats-Unis et en Chine.Mais attention ! <st1:personname productid="la Bourse" w:st="on">La Bourse</st1:personname> ne dessine pas le V de la victoire et de la vitesse. C’est, bien trop tôt, dans un monde bien trop endetté. Elle ne dessine pas plus le V de vagal, réservé ces derniers temps à la politique. Espérons que ce n’est pas le V de vaciller. Ni celui de vulnérabilité, de volcan ou de vanité. Soyons conscients du fait que ce n’est pas le V de la vérité : si un cours de Bourse est par nature vrai, la tendance qu’il indique peut être complètement fausse. L’hypothèse de « l’efficience des marchés », qui jouait un rôle crucial dans la plupart des modèles économiques, est l’une des grandes victimes de la crise. Ce qui nous amène à un dernier mot : V comme vigilance. Et à un dernier risque : celui du W

    Des risques toujours présents  

    Surréaction. Les investisseurs ont parfois tendance à laisser de côté des informations allant à l’encontre de la tendance. La détérioration à toute vitesse des déficits publics, l’explosion des chiffres du chômage ou encore la faiblesse de la consommation américaine, autant d’éléments que les marchés ne semblent pas prendre en compte pour le moment. Selon certains analystes, le comportement des agents économiques ressemble dangereusement à celui observé lors des bulles spéculatives. Cette surréaction des investisseurs au moindre chiffre positif pourrait très vite se retourner au contact de la fin des effets des plans de relance. L’espoir d’une reprise d’ici à la fin de l’année <st1:metricconverter productid="2009 a" w:st="on">2009 a</st1:metricconverter> été définitivement écarté par l’ensemble des spécialistes – reportant l’échéance au premier semestre 2010 – ces derniers restent toutefois sceptiques sur la puissance de cette croissance.

    Regarder l'analyse faite il y a peut  :
    Ou en sommes-nous ? rebond de la bourse ! donées Macroéconomique 


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