• A Paris, les bonnes affaires continuent pour les traders

    Aucune limitation des primes n'est à l'ordre du jour. Certains évoquent même une hausse des bonus en 2010

     

                Près de 26 milliards de dollars (17 milliards d'euros) de bonus prévus fin 2009 pour les traders de Wall Street, soit une hausse de 40 % par rapport à 2008 ! Près de 10 milliards de dollars à Londres (+ 50 %) ! Combien à Paris ? Le redressement spectaculaire des banques, grâce aux profits réalisés sur les marchés financiers, va-t-il se traduire par une " tournée générale " de primes ?

    Dans les salles des marchés parisiennes, l'expression " business as usual " (les affaires continuent) est sur toutes les lèvres. Les traders ne redoutent pas le décret que s'apprête à signer le premier ministre français, François Fillon, pour limiter leurs primes. La plupart affirment n'avoir reçu aucune notification écrite d'un prochain changement de règles.

    " Ils savent qu'ils n'ont pas intérêt à nous démotiver, en écrivant des choses noir sur blanc ", explique un salarié de <st1:personname productid="la Société" w:st="on">la Société</st1:personname> générale à Paris. " On ne nous a rien annoncé. Ce dont on parle en ce moment c'est de la hausse des bonus - versés début 2010 au titre de 2009 - de 40 % ! ", signale un employé de <st1:personname productid="la Royal Bank" w:st="on">la Royal Bank</st1:personname> of Scotland (RBS) à Paris. La tonalité est la même au Crédit agricole : " Bien sûr qu'on ne nous a rien dit. Les dirigeants de banques ont annoncé des réformes, mais tout ça, c'est de la politique ! "

    Les nouveaux principes arrêtés fin septembre par le G20 de Pittsburgh (paiement des bonus sur plusieurs années, système de bonus-malus, part en actions de la banque etc.) suscitent même des sarcasmes. " Cela fait des années que mon bonus est payé sur trois ans ! ", témoigne un employé de salle des marchés de <st1:personname productid="la Société" w:st="on">la Société</st1:personname> générale. " Ceux qui font les règles ne savent pas comment le système fonctionne, renchérit Alexandre, exilé en Suisse. L'échelonnement du paiement sur trois ans pour les plus gros bonus à Paris, ce n'est pas nouveau ! "

    Tous savent que le métier de trader s'exerce sur un marché compétitif. Et selon eux, <st1:personname productid="la France" w:st="on">la France</st1:personname>, déjà plutôt mal placée dans la compétition face à Londres, n'agira pas de façon isolée. " On comprend que Nicolas Sarkozy soit obligé d'avoir un discours dur, l'opinion publique serait choquée du contraire. Mais on n'est pas dupe. C'est du marketing. La "chasse aux sorcières" ne peut pas se faire seulement à Paris ", avance un financier depuis son bureau à <st1:personname productid="La Défense." w:st="on">La Défense.</st1:personname>

    " Au début de son mandat, Sarkozy voulait défendre la place de Paris, faire revenir les traders formés à Polytechnique et partis à Londres. Si demain on change les règles, on enterre la place de Paris, ajoute Philippe, trader depuis cinq ans. Le seul truc auquel on va arriver, c'est d'écraser la hiérarchie des salaires, poursuit-il. Le métier de trader est l'un des rares où un jeune peut gagner plus que son chef. Demain, cela risque de ne plus être le cas. "

    Les banques françaises, qui soulignent qu'elles ne chiffreront l'enveloppe de bonus que début 2010, une fois leurs résultats de 2009 connus, auraient d'ailleurs pris la mesure des risques de délocalisation des traders. Selon <st1:personname productid="la Tribune" w:st="on">la Tribune</st1:personname> du mercredi 21 octobre, BNP Paribas et <st1:personname productid="la Société" w:st="on">la Société</st1:personname> générale auraient accordé, début 2009, des primes exceptionnelles appelées " retention packages " (paquets de fidélisation) à leurs traders vedettes pour éviter de les voir partir. Plusieurs millions d'euros sont mis sur la table.

    Néanmoins, un " début de changement " s'amorce, estime Diane Segalen, vice-présidente du cabinet de recrutement CT Partners. Certes, indique-t-elle, quelques banques anglo-saxonnes continuent à " faire n'importe quoi ", notamment à garantir des bonus record, y compris quand elles n'ont dû leur salut qu'à l'argent public.

    Mais selon Mme Segalen, la plupart des banques, notamment en France, commencent à intégrer l'" idée " qu'elles devront être plus raisonnables. " Jusqu'ici, une banque qui débauchait un trader lui garantissait un salaire et un bonus pour l'année en cours, puis la suivante, voire celle d'après, explique la chasseuse de têtes. C'est fini. Aujourd'hui, la garantie est limitée à l'année n + 1, ce qui revient à assurer le nouveau venu que son emploi ne sera pas supprimé. "

    Tout recrutement de trader senior doit, par ailleurs, être approuvé par le directeur général et le comité de direction, parfois même par le conseil d'administration.

    Pour autant, ces bonnes pratiques n'empêcheront pas le versement de très gros bonus, selon Mme Segalen. " Les banques regagnent de l'argent depuis février, elles sont suffisamment riches pour payer ", explique Antoine Morgaut, directeur du cabinet Robert Walters à Paris. L'expert anticipe une hausse de 10 % à 20 % des rémunérations totales, avec un retour des bonus, " dont certains se compteront en millions d'euros ".

    " Les lois n'y peuvent pas grand-chose, conclut M. Morgaut. En matière de rémunérations dans la finance, le marché commande. C'est la loi de l'offre et de la demande. "

    Claire Gatinois et Anne Michel

     

    Aux Etats-Unis, le " tsar " des rémunérations serre la vis

     

                A WALL STREET, les financiers sont-ils allés trop loin ? Aux Etats-Unis, temple du capitalisme et de la libre entreprise, le Trésor et <st1:personname productid="la Réserve" w:st="on">la Réserve</st1:personname> fédérale américaine (Fed) ont annoncé, jeudi 22 octobre, une série de mesures destinées à limiter les rémunérations dans les banques. " Elles marquent un tournant quant à l'intervention du gouvernement dans le secteur privé ", commente le Wall Street Journal du vendredi 23 octobre.

    <st1:personname productid="La Fed" w:st="on">La Fed</st1:personname> envisage de mettre sur pied un système strict d'encadrement des rémunérations des banques sous sa surveillance, soit quelque 6 000 établissements. Le détail des mesures n'a, pour l'heure, pas été dévoilé. " <st1:personname productid="la Réserve" w:st="on">La Réserve</st1:personname> fédérale travaille pour s'assurer que les rémunérations récompensent de façon appropriée les performances de long terme sans faire naître un risque indu pour l'entreprise et le système financier ", a expliqué Ben Bernanke, son président.

    Notant que " les pratiques du secteur financier en matière de primes et de bonus ont été l'un des nombreux facteurs ayant contribué à la crise ", <st1:personname productid="La Fed" w:st="on">la Fed</st1:personname> exhorte les banques à revoir leur politique en la matière, avant même la publication de cette nouvelle directive.

    De son côté, Kenneth Feinberg, le " tsar " des rémunérations, désigné par Barack Obama pour contrôler les salaires et primes versés par les établissements aidés par l'Etat a annoncé, jeudi, que le salaire moyen des 25 " top managers " sous sa surveillance serait réduit de 90 % dès le mois prochain. La " coupe " s'appliquera aux cadres de Bank of America, Citigroup, AIG, General Motors, et GMAC, ainsi qu'à ceux de Chrysler et de Chrysler Financial.

    " Sensible à l'indignation "

    Les salaires versés en liquide aux 175 plus hauts postes, concernant sept sociétés sous contrôle du " tsar ", seront limités à 500 000 dollars, précise aussi le Wall Street Journal. Et l'enveloppe globale de ces rémunérations sera réduite de 50 %. M. Feinberg, dont les travaux ont débuté au mois d'août, a indiqué que les discussions avec les établissements avaient été " intenses ", avant d'ajouter avoir été " très sensible à l'indignation du public ".

    Dans la foulée de ces annonces historiques, Citigroup a assuré qu'elle travaillerait " pour se mettre en conformité " avec les exigences du tsar. Mais son homologue de Bank of America s'est plaint que la mesure risquait de lui faire perdre des salariés. " Nos concurrents qui ne sont pas soumis à de telles restrictions exploitent déjà la situation et utilisent l'arme salariale pour débaucher nos meilleurs éléments ", a indiqué le porte-parole de la banque, Scott Silvestri, cité par Associated Press.

    Anticipant les critiques liées à cet interventionisme inédit, Barack Obama a indiqué " qu'il avait toujours pensé que le système de libre entreprise travaillait mieux quand il récompensait le dur labeur ". " C'est cela l'Amérique, a expliqué le président, mais nos valeurs sont offensées quand des cadres de grandes banques (...) s'octroient des bonus gigantesques, alors qu'elles continuent de s'appuyer sur le contribuable pour rester à flot. "

    C. G.

    " Ces jours-ci, les banques inscrivent beaucoup de buts contre leur camp "

    Dans un entretien au " Monde ", le secrétaire d'Etat britannique aux services financiers, Lord Myners, dénonce les excès des établissements d'affaires


    Londres Correspondant

                Lord Myners essaie d'avoir l'air de rien en laissant traîner son drôle d'accent des Cornouailles. Le côté débonnaire et décontracté du secrétaire d'Etat britannique aux services financiers ne donne cependant pas très longtemps le change. Les yeux à l'affût trahissent les dossiers politiquement sensibles que doit traiter ce personnage essentiel du royaume.

    Que pense le gardien de <st1:personname productid="la City" w:st="on">la City</st1:personname> du récent plaidoyer du gouverneur de <st1:personname productid="la Banque" w:st="on">la Banque</st1:personname> d'Angleterre, Mervyn King, en faveur du démantèlement des banques ? Le patron de la banque centrale propose de séparer les activités spéculatives de celles essentielles pour l'économie. " Son argument est solide, sur le plan intellectuel, à la lumière des risques créés par la taille de banques trop grosses pour faire faillite. Mais le gouverneur sous-estime sans doute l'énorme travail réalisé en ce moment pour remédier à ce problème, à l'échelle nationale comme internationale ", insiste le ministre au cours d'un entretien au Monde. Notre interlocuteur privilégie la constitution de nouvelles réserves de capitaux et la régulation imposée par le G20 pour renforcer la sécurité bancaire.

    Les soubresauts de <st1:personname productid="la City" w:st="on">la City</st1:personname> semblent bien éloignés de ce bureau monacal du Trésor qui domine le parc de Saint-James, au coeur de la capitale. Pourtant, les murs blancs n'ont pas assourdi le fracas de la polémique sur les bonus en forte augmentation au Royaume-Uni, en 2009. Pour dénoncer la déclaration controversée du vice-président de Goldman Sachs International, Lord Griffiths, selon lequel le public devait accepter l'inégalité des rémunérations, le protecteur de la réputation de la première place financière mondiale a recours à une image de son sport favori, le football : " C'est un but contre son camp. Ces jours-ci, les banquiers en inscrivent beaucoup. "

    D'ailleurs, Lord Myners prévient que le gouvernement votera contre l'octroi de primes aux dirigeants des banques totalement ou partiellement nationalisées si elles s'avèrent injustifiées ou entraînent une prise de risques excessive.

    " Véritable oligarchie "

    Le curriculum vitae de Paul Myners est, à lui seul, un résumé de l'histoire contemporaine de <st1:personname productid="la City. Il" w:st="on">la City. Il</st1:personname> a été tour à tour journaliste financier au Daily Telegraph, gestionnaire de patrimoine chez N.M. Rothschild & Sons, directeur général du fonds Gartmore et président du groupe de distribution Marks & Spencer. En octobre 2008, dans la foulée de la chute de Lehman Brothers et de la menace de banqueroute d'enseignes bancaires britanniques, le premier ministre, Gordon Brown, a fait appel à cet ami de toujours pour occuper ce portefeuille crucial.

    Agé de 61 ans, le compère de l'hôte du 10 Downing Street connaît la musique de la haute finance. A l'écouter, les commissions prélevées par les banques d'affaires, " une véritable oligarchie ", sur les fusions-acquisitions comme sur les émissions de titres, sont aussi inacceptables que les bonus exorbitants. Les conseils d'administration et surtout les actionnaires devraient lutter contre de tels excès. " L'hypothèse de marchés naturellement efficaces est moins solide en pratique qu'en théorie ", reconnaît Lord Myners, pour qui les banques britanniques sont désormais parmi les mieux réglementées au monde.

    " Il est logique que ceux qui ont créé la nécessité de règlement paient une contribution au budget du régulateur " : malgré les dysfonctionnements passés, jugés en grande partie responsables de la déroute financière, aux yeux de Myners, <st1:personname productid="la Financial Services" w:st="on">la Financial Services</st1:personname> Authority (FSA) a fait preuve de son utilité. L'organisme de surveillance des marchés, dont le budget est assuré par les entreprises, peut être un bon modèle pour <st1:personname productid="la France. C'est" w:st="on">la France. C'est</st1:personname> la raison pour laquelle le légat de M. Brown dénonce le projet de l'opposition conservatrice, donnée favorite des élections devant se dérouler au plus tard en 2010, de confier les fonctions du FSA à <st1:personname productid="la Banque" w:st="on">la Banque</st1:personname> d'Angleterre : " Les activités de supervision et de politique monétaire doivent rester séparées. "

    Marc Roche


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  • La récession mondiale frappe d'abord les femmes

    Déscolarisation, perte d'emploi... La crise fragilise les progrès réalisés à l'égard des filles dans les pays émergents

     

                Mortalité infantile accrue, déscolarisation et augmentation du travail des enfants, perte d'emploi et baisse de l'envoi de fonds au pays d'origine, ces plaies s'abattent une à une sur les filles et les jeunes femmes, victimes à grande échelle de la récession mondiale. L'ONG Plan international, qui - outre sa propre enquête - a compilé un grand nombre d'études internationales, en dresse un tableau complet dans un rapport intitulé " <st1:personname productid="La Situation" w:st="on">La Situation</st1:personname> des filles dans le monde <st1:metricconverter productid="2009, l" w:st="on">2009, l</st1:metricconverter>'heure des comptes ", publié mi-octobre. En forme de plaidoyer, ce document pointe également du doigt le manque à gagner pour les Etats en cas de renoncement aux objectifs de scolarisation et d'intégration des jeunes filles dans le monde du travail.

    Les discriminations envers les filles commencent dès les premières années de la vie (et même avant, si l'on prend en compte le " foeticide " des filles). D'ores et déjà, <st1:personname productid="la Banque" w:st="on">la Banque</st1:personname> mondiale a identifié 58 pays dans lesquels la crise pourrait déboucher sur un accroissement de la mortalité infantile atteignant 400 000 décès par an, en majorité des petites filles.

    La crise menace aussi les progrès de la scolarisation des filles. " Au cours des vingt dernières années, le pourcentage des enfants n'ayant jamais fréquenté l'école est tombé de 21 % à 11 % pour les garçons de 10 à 14 ans, et de 39 % à 18 % pour les filles ", rappelle le rapport. Faute de moyens pour payer l'école ou poussées par un besoin d'aide dans les tâches domestiques, nombre de filles risquent de s'éloigner du tableau noir.

    De plus, les effectifs féminins ont augmenté davantage que ceux des garçons entre 2000 et 2006 à l'école primaire, les filles parviennent difficilement à passer le cap de l'enseignement secondaire (43 % d'entre elles seulement y accèdent dans les pays en développement). Or plusieurs études ont montré qu'un minimum de dix années de scolarisation est nécessaire pour " rentabiliser les avantages de l'éducation au sens économique ", indique Plan international.

    Pour la jeune femme elle-même, la poursuite d'études a une incidence très concrète : " Celles qui ont fréquenté l'enseignement secondaire gagnent 2 000 dollars de plus que celles qui se sont arrêtées à l'école primaire ", note encore le rapport, s'appuyant sur des données de <st1:personname productid="la Banque" w:st="on">la Banque</st1:personname> mondiale.

    En les déscolarisant, la crise renvoie surtout les enfants au travail, formel ou informel. Le phénomène avait pourtant décru ces dernières années, selon l'Organisation internationale du travail (OIT). Pas moins de 218 millions d'enfants âgés de 5 à 17 ans - soit un sur sept - travaillent aujourd'hui, principalement dans l'économie informelle.

    Autre fléau aggravé par les crises : la prostitution. " Les usines ferment partout et, maintenant, les femmes sont abordées par des trafiquants sexuels qui leur demandent si elles veulent aller travailler en Occident ", déclare Jitra Kotchadet, responsable syndicale en Thaïlande, citée par Plan international.

    Mais c'est sur l'emploi des femmes que la récession se fait d'ores et déjà sentir. Rappelant les conséquences désastreuses des crises récentes - en Asie en 1997, en Argentine en 2001, ou l'éclatement de la bulle Internet la même année aux Etats-Unis - sur la main-d'oeuvre féminine, le rapport pointe les premiers effets de la crise actuelle.

    Selon l'OIT, 22 millions de femmes pourraient perdre leur emploi dans le monde en 2009, le taux de chômage augmentant plus vite pour les femmes que chez les hommes. L'OIT souligne qu'entre 50 % et 55 % des salariées occupent des emplois considérés comme " vulnérables " (par le salaire ou le statut) contre 47 % à 52 % des hommes.

    Dans les pays émergents, où le marché du travail s'est fortement féminisé à la faveur de la mondialisation, notamment dans les services, dans la santé ou dans l'habillement, l'impact est déjà énorme. " Dans le secteur formel, et notamment dans les secteurs destinés à l'exportation, où 75 % à 80 % de la main-d'oeuvre est féminine, 7 travailleurs licenciés sur 10 à cause de la crise financière sont des femmes ", souligne l'Alliance nationale des femmes des Philippines, citée par Plan international.

    En Afrique, selon Ritu Sharma, présidente de Women Thrive Worldwide, coalition d'une cinquantaine d'associations américaines, cent mille emplois de l'industrie textile - dont 90 % sont occupés par des femmes pauvres - sont menacés. A contrario, aux Etats-Unis, les femmes, employées en grand nombre dans les secteurs de l'éducation et de la santé, seraient plus protégées du chômage.

    Ces licenciements massifs peuvent avoir des conséquences dramatiques quand l'emploi s'exerçait hors des frontières nationales. Les femmes représentant " au moins la moitié de la population des migrants internationaux ", selon un rapport du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), ces pertes d'emploi entraînent une baisse des envois de fonds aux familles restées au pays.

    En 2009, <st1:personname productid="la Banque" w:st="on">la Banque</st1:personname> mondiale a prévu un déclin de 7,3 % de ces flux financiers, évalués en 2007 à 14,5 milliards de dollars (9,7 milliards d'euros).

    Brigitte Perucca

    www.plan-uk.org

    Le rapport " Because I am a girl " est accessible en anglais Sur le Web

     


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