• La disparition de 98 établissements depuis le début 2009 fragilise l'agence de garantie des dépôts


    New York Correspondant

                <st1:personname productid="La Compagnie" w:st="on">La Compagnie</st1:personname> fédérale de garantie des dépôts bancaires américaine (FDIC) a annoncé, vendredi 2 octobre, la fermeture de trois nouvelles banques régionales, ce qui porte à 98 le nombre d'établissements de dépôt ayant fait faillite depuis le début de l'année aux Etats-Unis. La situation est telle que l'agence de gestion des faillites bancaires est elle-même menacée de faillite.

    Agence indépendante parapublique, <st1:personname productid="la FDIC" w:st="on">la FDIC</st1:personname> se finance seule mais ses dirigeants, nommés par le gouvernement, sont validés par le Sénat. Elle contrôle plus de 5 000 institutions financières adhérentes qui lui fournissent ses ressources. Elle est chargée d'assurer les clients des banques de dépôt et des caisses d'épargne à hauteur de 250 000 dollars (172 000 euros) par dépôt. Jusqu'en 2008, le ratio entre le fonds de réserve de <st1:personname productid="la FDIC" w:st="on">la FDIC</st1:personname> et le montant des dépôts qu'elle assure (plus de 3 000 milliards de dollars) se situait entre 1,20 % et 1,30 %, au-dessus de la norme imposée par le Congrès (1,15 %). De mars à la fin 2008, la dégringolade l'a amené sous les 0,4 %.

    Le 29 septembre, <st1:personname productid="la FDIC" w:st="on">la FDIC</st1:personname> a annoncé qu'elle ne disposait plus que de 10,4 milliards de dollars dans sa réserve et qu'elle pourrait être en manque de fonds dès les jours à venir, si rien n'est entrepris. Prévoyant que ses exercices annuels resteront négatifs jusqu'en 2012, elle a besoin de se renflouer à hauteur de 45 milliards de dollars.

    Des années durant, les faillites bancaires se comptaient annuellement par unités. On a compté 25 dépôts de bilans en 2008. Cette année, on passera la centaine de faillites. Tous les Etats sont touchés, en particulier <st1:personname productid="la Californie" w:st="on">la Californie</st1:personname>, l'Illinois, <st1:personname productid="la Géorgie" w:st="on">la Géorgie</st1:personname> et <st1:personname productid="la Floride." w:st="on">la Floride.</st1:personname>

    Le prix fort

    Le plus souvent, <st1:personname productid="la FDIC" w:st="on">la FDIC</st1:personname> parvient à faire reprendre les dépôts par un autre établissement. Mais elle paie le prix fort. <st1:personname productid="La Colonial Bank" w:st="on">La Colonial Bank</st1:personname> (Alabama), plus grosse banque ayant fermé cette année, gérait 25 milliards de dollars d'actifs. Sa reprise par la banque en ligne BB & T a coûté à <st1:personname productid="la FDIC" w:st="on">la FDIC</st1:personname> 2,8 milliards. L'agence en a été de sa poche de 900 millions de dollars pour assurer la reprise d'une banque moyenne comme Georgia Bank (2 milliards d'actifs) par First Citizen. Par ailleurs, en 2008, <st1:personname productid="la FDIC" w:st="on">la FDIC</st1:personname> a dû, dans le cadre du plan de sauvetage financier, garantir 1 500 milliards de dollars de dettes " pourries " de ses adhérents.

    Aujourd'hui, elle est à sec. Or plus de 400 établissements locaux sur 5 000 sont, selon <st1:personname productid="la FDIC" w:st="on">la FDIC</st1:personname>, jugés " à risque ".

    Le 29 septembre, l'agence a proposé que les banques payent avant la fin 2009 leur cotisation pour le trimestre en cours plus, par anticipation, la totalité des montants dus pour 2010, 2011 et 2012. Les banques en grande difficulté peuvent demander une exemption. Sheila Bair, présidente de <st1:personname productid="la FDIC" w:st="on">la FDIC</st1:personname>, souhaite aussi augmenter la cotisation des membres.

    Jamie Dimon, patron de JPMorgan Chase, parle de " solution élégante ". L'autre choix consiste à faire intervenir le Trésor. Mais cette mesure reste en deçà des besoins de <st1:personname productid="la FDIC. Le" w:st="on">la FDIC. Le</st1:personname> Trésor estime à 100 milliards de dollars d'ici à 2013 (incluant les 30 milliards qu'il a déjà déboursés) la somme nécessaire pour affronter les faillites de petites et moyennes banques.

    Sylvain Cypel

    Aux etats-Unis cela continu  


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  • Bonjour à toutes et à tous,


    Rappel de l'analyse
    EN BOUGIES MENSUELLES:

    CONCLUSIONS Mensuelles:                         Pour le mois d'octobre:

    Allons nous passer la MME24?
    -↑- Il faudrait rester au-dessus des 3724, puis passer la MME24. Si ce dernier test est effectué avec succés alors la cac pourrait s'approcher du haut du canal haussier (4210).
    -↓- Si les cours cassent les 3724, ils descendraient sur la MME12. De là le bas du canal à 3392, bien qu'il soit protégé par les 3426 pourrait être atteint.
    --------------------------------------------------------------------------------
    Ma préférence : Baissière sous 3724, haussière au-dessus.

    ----------------------------------------------------------------------------------

    CAC_Wm_0941.png

    1ére semaine : Après seulement deux jours de cotation, les 3724 sont déjà bien enfoncés.
    2éme semaine:

    3éme semaine:

    4
    éme semaine:

    _____________________________

    EN BOUGIES HEBDOMADAIRES:


    Sur la vue long terme du cac weekly, nous observons :


    J'écrivais: «
    S+0 - Sur cet horizon de temps nous aurions une ETEI dont la dernière épaule s'achèverait sur la la ligne de cou vers 3400... Donc à suivre!
    S+1- La dernière épaule s'est achevée mais elle est un peu courte. Nous attendrons quand même une validation de cette figure par une cassure de des 3400. L'objectif de cette figure se situe vers 4700.
    S+2- La cassure des 3400 n'est pas encore assez franche pour se prononcer, mais toujours est-il que la figure est achevée. Elle est bien située et ses proportions ne sont pas si mal que ça.

    S+3- La figure est confirmée de bien belle manière. Il est toujours possible d'avoir un pull back sur la ligne de cou; Souvenons-nous que les cours ne montent pas en droite ligne.
    S+4- Sommes nous en route pour le pull back? Les 3400 peuvent être rejoints en une ou deux semaines seulement.
    S+5- Le pull back est fait et nous avons un joli rebond prometteur sur la ligne de cou.
    S+6- Le rebond s'est confirmé... Mais les 4700 sont encore très loin! Et en distance (1000 points) et en temps (dans environ huit mois).
    S+7- Bien que la pause que fait le cac soit légitime, la configuration qui en résulte, n'est pas rassurante pour une poursuite haussière.
    S+8- Le cac monte peu à peu. La progression est lente mais régulière.
    S+9- La montée semble se poursuivre inexorablement; Or il faudra bien que le cac consolide. Mais sur cette UT nous n'avons aucun signal de ralentissement.
    S+10- N'est-ce qu'une petite pause, ou le début d'un retracement? »

    S+11- Ca y est nous avons le signal de retracement; Les cours semblent être aspirés vers les MME 20 et 52. Une descente sur ce niveau ne serait pas préjudiciable à la tendance haussière actuelle, à condition qu'un rebond s'y opère.

    CAC_WL_0941.png

    Rappel: Il m'a été posé la question suivante: « je te contact pour m'eclaircir une question...à la lecture de ton AT semaine cac ou tu decris par etape la création de la ETEI je suis deconcerté.j'ai toujours appris que la hauteur de l'objectif final etait egal à la hauteur de la téte inversée.c'est a dire 2465/3400 environ donc 935 pts +3400 donne 4335 et pas 4700 alors est ce une erreur de votre part ou une de la mienne, si je me trompe, expliquez moi  le pourquoi de votre calcul pour atteindre 4700.merci et a bientot. » 
    Je n'applique pas de formule mathématique; Je prends la hauteur, matérialisée par la flèche à deux pointes (tirets jaunes), que je duplique au-dessus de la ligne de cou. Avec une échelle logarithmique, nous avons un objectif vers 4700. (Plus on monte et plus l'écart est important: 1% de 4000 est plus grand que 1% de 3000...)


    ************************


    Sur la vue court terme du cac weekly, nous constatons :

    -
    Une bougie noire, dotée d'une grande mèche haute et d'une petite ombre basse.
    - Après le sommet en pince, le cac a de nouveau échoué sous les 3857.
    - La couverture en nuage noir, (ou pénétrante baissière) de la semaine dernière a fait chuter les cours. Ils retracent 23,60% de Fibonacci de la hausse partie de la dernière épaule de l'ETEI.
    - La MME20 gagne 24,9 points; La MME52 gagne 8 points. Ces deux moyennes continuent de se rapprocher, leur rencontre ne devrait plus tarder. Les cours étaient éloignés de leur MME20, ils poursuivent leur rapprochement.
    - Les volumes sont en hausse; Ils sont parmi les plus haut de l'année.

    CAC_WC_0941.png

    Arguments haussiers :

    Argumentsbaissiers :

     

    1. La tendance haussière MT.

    2. Un possible rebond sur ces niveaux.

     

    1. La tendance baissière depuis juillet 2007.

    2. Confirmation de l'aspect baissier du somment en pince et de la pénétrante baissière.

    3. La longue mèche haute.

    4. Un plus bas et un plus haut inférieurs aux précédents.

     

    J'écrivais: «La baisse devrait se poursuivre! Elle s'est poursuivie au final, car la semaine avait débuté par une très belle hausse.
    -- Il faut casser le dernier point haut 3857 pour invalider les figures baissières. Les cours chercheraient alors à passer le seuil psychologique des 3900. Au-dessus l'oblique haussière verte à 3910 freinerait ou stopperait la montée. Plus haut à 3845.
    -↓-
    Tant que les cours resteront sous 3760, la baisse devrait devrait se poursuivre en passant tout d'abord sous 3732, puis 3675. Sous ce niveau le support dynamique 3658, pourrait freiner la baisse. Puis 3644 serait le premier retracement de Fibonacci. Une très forte poussée baissière devrait être contenue par les 3532. Le scénario baissier s'est déroulé jusqu'au premier retracement

    ---------------------------------------------------------------
    Ma préférence : Haussière au-dessus de 3854 et baissière sous 3760.» Plus de 100 points de baisse par rapport à notre seuil uniquement sur les deux dernières séances
    ---------------------------------------------------------------

    CONCLUSIONS pour la semaine 41:

    La baisse peut se poursuivre!
    -- Il faut revenir au-dessus de 3670, puis 3750. A ce moment là nous purrions y croire, mais tant que les cours ne casseront pas les 3857...
    --
    Sous 3627, la baisse devrait se poursuivre en visant les 3532. Un petite poussée baissière conduirait les cours à retracer 38,20% des fibo à 3513, et à toucher leur MME 20 et 52 vers 3485/90.
    ---------------------------------------------------------------
    Ma préférence : Baissière sous 3627.
    ---------------------------------------------------------------
    L' Analyse Graphique est une discipline qui nous permet d'identifier des supports et des résistances afin de nous donner un avantage.
    Mais cela reste des suppositions et non des certitudes, et en aucun cas une incitation à trader.


    Bonne semaine, bons trades…

    Amicalement,

    Daniel


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  • PITTSBURGH, É.-U. – Il y a près de six mois, au plus profond de la crise financière et économique mondiale, les leaders du G20 se réunirent pour un sommet historique à Londres. Leur engagement collectif à stimuler, réguler et restructurer l’activité économique mondiale a contribué à apaiser les tensions un peu partout dans le monde.

    Les nombreux problèmes discutés au sommet de Londres demeurent d’actualité. L’angoisse a peut-être diminué dans les salles de réunion ou dans celles des marchés, mais le drame quotidien pour la survie persiste. La situation a même empiré pour beaucoup, dans les villages et les rues des pays les moins développés, surtout en Afrique.

    Les Nations Unies et la Banque Mondiale prédisent que les effets directs et indirects de la crise se feront ressentir encore longtemps dans les pays émergeants. Plus de travail, plus de revenu, plus d’opportunité. Des dizaines de millions de personnes ont rejoint la cohorte de ceux vivant déjà en dessous du seuil de pauvreté, ralentissant ainsi la progression vers la réalisation des Objectifs de développement du Millénaire.

    Il a été admis lors de la réunion du G20 à Londres que les pays et les populations les plus pauvres ne devraient pas être pénalisés par une crise pour laquelle ils ne sont aucunement responsables. Sur la base de cette constatation, les leaders du G20 ont établi un calendrier ambitieux pour apporter une réponse diversifiée et globale. Si le sommet de Pittsburgh veut préserver l’image d’un G20 synonyme d’un forum pour des actions concrètes, l’élan généré doit être poursuivi. Quatre grandes questions devraient le permettre.

    Tout d’abord, les leaders du G-20 doivent poursuivre l’engagement pris précédemment pour la mise au point d’un Plan International de Redressement et de Réforme. Ayant admis son « devoir collectif de réduire l’impact social de la crise et limiter les dommages à long terme sur le potentiel international », le groupe doit maintenant réévaluer les soutiens parvenus aux pays en voie de développement et ceux à venir.

    Il y des signes encourageants. En juillet, par exemple, le Fonds Monétaire International a annoncé une augmentation substantielle des prêts facilités aux pays les moins développés. Plusieurs d’entres eux, dont l’Éthiopie, le Malawi et l’Afrique du Sud, se sont déjà vu accordé des Droits de Tirages Spéciaux pour les aider à faire face à la crise économique. Mais certains pays vulnérables se débattent toujours pour financer les investissements anticycliques et la demande grandissante de protection sociale. Cela pose la question de l’intransigeance des critères d’éligibilité et des modèles d’allocation de la Banque Mondiale qui peuvent faire obstacle aux pays les plus nécessiteux.

    Ceci amène à un deuxième domaine d’intervention : s’assurer que la parole des pays en développement, y compris celle des moins développés, soit mieux entendue au sein des institutions financières internationales, et renforcer les agences à vocation régionale telles que la Banque Africaine de Développement. Un modèle international équitable et juste ne signifie pas seulement accorder une voix plus forte aux principales économies émergeantes. Cela signifie aussi d’inclure systématiquement les autres pays en développement.

    Les institutions issues des accords de Bretton Woods comme la Banque Mondiale et le FMI admettent elles aussi que cette ouverture les rendraient plus pertinents face à la réalité et à la diversité de la communauté internationale d’aujourd’hui et plus efficaces pour répondre aux défis posés par le réchauffement climatique et la pauvreté. Mais le processus doit être accéléré, et l’on doit s’assurer que le FMI, en particulier, sera capable de s’adapter aux challenges qui se présenteront après la crise.

    Ceci nécessite l’élargissement du mandat de surveillance du FMI au-delà des politiques macroéconomiques et monétaires afin qu’il puisse traiter des questions financières et de régulations élargies. Cela implique d’établir un conseil politique de haute volée pour prendre des décisions stratégiques déterminantes pour la stabilité internationale. Et cela signifie aussi qu’il faut une réforme du système de vote pour s’assurer que les décisions obtiennent le soutien de la majorité des membres.

    Les réformes structurelles et institutionnelles doivent s’accompagner d’un troisième volet : parvenir à un accord sur un calendrier pour s’attaquer à nombre de règles de commerce tronquées, aux régimes de subventions essoufflés, aux règles de propriété intellectuelle et autres formes de dysfonctionnements des marchés qui désavantagent ostensiblement les pays en développement. Le G20 peut jouer un rôle particulièrement constructif en la matière, surtout sur la reprise des accords de Doha, la diminution des fonctions, les droits de douane et les quotas à l’exportation des pays les moins développés, et la diminution progressive des subventions nationales.

    Enfin, le G20 peut contribuer à redonner de l’élan à la lutte contre le réchauffement climatique. Ses membres représentent la plus grosse part des émissions de gaz à effet de serre ; s’ils arrivaient à un accord à Pittsburgh, cela pourrait grandement contribuer à ce que la Conférence sur le Climat de Copenhague en décembre prochain ne soit pas que belles paroles et vaines promesses.

    Des progrès doivent être faits sur les objectifs de réduction d’émissions et sur un meilleur partage du savoir et des technologies. Nous devons trouver un moyen de débloquer des fonds pour l’adaptation et l’atténuation, c’es-à-dire pour protéger les populations des impacts du réchauffement climatique et permettre aux économies de se développer tout en diminuant les niveaux de pollution - tout en se prémunissant contre un protectionnisme qui ne se justifierait qu’au nom de l’atténuation du réchauffement climatique.

    Nous faisons face à de nombreux défis complexes et enchevêtrés. Le G20 de Londres a été réceptif aux inquiétudes et aux circonstances spécifiques du monde développé, ce qui a donné lieu à de profondes réflexions. Les sceptiques craignent que, maintenant que le risque financier collectif est apprécié, correctement ou non et qu’il peut être géré, le sommet de Pittsburgh ne donnera lieu qu’à de maigres compromis qui seront le reflet des intérêts nationaux divergents plutôt que d’adresser avec un sens de l’urgence les problèmes du réchauffement climatique, de la pauvreté chronique et du manque d’efficacité de la gouvernance internationale. Les leaders du G20 doivent gérer des pressions nationales difficiles, surmonter des agendas très serrés et résister aux tentations populistes – et donner tort aux sceptiques.


    Kofi Annan, ancien Secrétaire général des Nations Unies, est président du Panel pour le Progrès en Afrique. Amartya Sen a reçu le prix Nobel d’économie. Michel Camdessus est ancien Directeur exécutif du Fond Monétaire International.


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  • Le Fonds estime à 3 400 milliards de dollars les dépréciations d'actifs jusqu'en 2010

     

                Nous sommes sur le chemin de la convalescence " : les premiers mots du rapport sur la stabilité financière dans le monde, présenté mercredi 30 septembre par le Fonds monétaire international (FMI) réuni à Istanbul, disent sans ambiguïté que la tempête - à son paroxysme au premier semestre 2009 - est en train de s'apaiser. En avril, le Fonds, chiffrait à 4 054 milliards de dollars (2 800 milliards d'euros) les dépréciations d'actifs des banques et des autres institutions financières dues à la crise (de 2007 à 2010). Il a réduit ce montant de 600 milliards, ramenant ces pertes à 3 400 milliards de dollars.

    L'action vigoureuse des pouvoirs publics, qui ont volé au secours des établissements en difficulté à coup de dizaines de milliards de dollars, et le début de reprise économique ont contribué à cette embellie. Cela a permis aux banques de reconstituer leurs fonds propres, et aux marchés financiers, de se ranimer. Les marchés émergents ont perdu de leur dangerosité. Mais attention, prévient le FMI, " le risque demeure grand ", notamment parce que le pire est à venir en matière de défauts de crédits. Il juge même que la moitié des dépréciations reste à faire.

    Les Etats-Unis sont en avance sur l'Europe dans ce travail de nettoyage. Mais les banques américaines affrontent en ce moment une poussée des défaillances des prêts aux entreprises, qui ont du mal à rembourser. Le pic sera atteint fin 2009 ou début 2010 (11,5 % de défauts en juillet). Leurs consoeurs européennes sont quantitativement moins touchées (4,6 % de défauts), mais leur clientèle est constituée aux trois quarts de PME qui sont plus vulnérables.

    Du côté des crédits immobiliers, l'effondrement n'est plus d'actualité, mais la montée du chômage et le recul du pouvoir d'achat ne permettent pas d'être très optimiste. Si l'on se place du point de vue géographique, ce sont l'Asie et l'Amérique latine qui ont le plus vite renoué avec une croissance du crédit. En revanche, l'Europe de l'Est ne retrouvera pas un marché assaini avant dix à dix-huit mois, selon le FMI.

    Raréfaction du crédit

    La demande mondiale de crédit continuera à croître en 2010, mais au taux historiquement faible de + 0,5 % en raison des difficultés persistantes des ménages et des entreprises. En regard, l'offre de crédit continuera à reculer, notamment au Royaume-Uni, où elle se contractera de 7,9 %. Cette raréfaction, a souligné José Vinals, directeur de la division des marchés du FMI, risque de provoquer un renchérissement du crédit qui pourrait étouffer la reprise.

    Un autre danger tient à la façon dont seront arrêtées les coûteuses et multiples aides mises à la disposition des établissements financiers. Les maintenir trop longtemps mettrait en péril les budgets des Etats ; en sevrer trop vite les banques compromettrait le redémarrage mondial. " Il est vital de communiquer clairement la stratégie de retrait ", prévient le FMI, qui préconise d'utiliser comme jalons de cette décrue " des indicateurs de marché plutôt que des dates précises ", afin de ne pas nuire au regain de confiance dans le système financier.

    Alain Faujas


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