• par Didier Adès et Dominique Dambert
    le samedi de 9h10 à 10h 
    titre

    samedi 28 novembre 2009

    La nouvelle couleur de l’argent

    À Charlotte en Caroline du Nord, deuxième centre financier des États-Unis siège des deux plus grandes banques américaines Bank of America et Wachovia, le troc est de retour. Un troc à grande échelle.

    Des sociétés spécialisées qui ressemblent à des banques se sont créées. Elles servent d’intermédiaires entre, par exemple, des traders désargentés et des restaurateurs en mal de clientèle pour échanger compétences informatiques des uns et bons repas des autres. Et tout cela sans que le moindre dollar ne circule.

    Partout dans le monde, le troc refait surface mais pas seulement le troc.

    De nouvelles monnaies se développent ou apparaissent, au Brésil, au Japon, en Suisse, en Allemagne, partout. On les appelle monnaies régionales, locales, complémentaires, alternatives ou libres. La crise financière leur redonne des couleurs. Ils sont de plus en plus nombreux à utiliser leur propre monnaie en marge des monnaies officielles, à l’échelle, d’une ville, d’un quartier, d’une communauté, et même d’un État pour continuer à vivre normalement.

     

    Lien pour ecouter le podcast : sites.radiofrance.fr/franceinter/em/ruedesentrepreneurs/


    invités

    Gilles Besnard

    Chargé de mission à la direction des déplacements au Conseil général de l’Essonne

    Conseil général de l'Essonne

    Jérôme Blanc

    Maître de conférences en économie

    Université Lumière Lyon 2 (Faculté de sciences économiques et de gestion)

    site officiel de Jérôme Blanc

    photoInvite

    Bernard Lietaer

    Économiste

    Spécialiste des monnaies

    Ancien directeur de la Banque Centrale de Belgique

    site officiel de Bernard Lietaer

    photoInvite

    Jean-François Noubel

    Président- fondateur de TheTransitioner.org

    Chercheur en intelligence, sagesse et conscience collectives (ISCC)

    Association TheTransitioner

    site officiel de Jean-François Noubel

    photoInvite

    André Orléan

    Directeur de recherche au CNRS

    site officiel d'André Orléan

    Grand Merci philipe


    votre commentaire

  • votre commentaire
  • Pourquoi de bonnes politiques font-elles une piètre politique ?

    J. Bradford DeLong

     

    BERKELEY – Suite à l’effondrement de la banque Lehman Brothers l’année dernière, les politiques adoptées par le Trésor américain, ainsi que par les administrations des présidents George W. Bush et Barack Obama ont été saines et utiles. L’autre alternative, consistant à ne rien faire et à laisser les marchés gérer la situation, aurait entrainé plus de chômage aux Etats-Unis et dans le monde que ce n’est le cas actuellement. Les facilités de crédit et le soutien du système bancaire ont considérablement contribué à éviter le pire.

    Que les banquiers d’investissement n’aient pas fait faillite en décembre dernier et qu’ils en profitent un maximum cette année est tout à fait accessoire. Chaque point de chômage supplémentaire qui persiste pendant deux ans coûte 400 milliards de dollars. Une récession deux fois plus profonde que celle que nous venons de traverser aurait coûté environ 2 billions de dollars aux américains et près de quatre fois plus au reste de la planète.

    En comparaison, les bonus de Goldman Sachs sont une grossière erreur. Et toute volonté de faire d’avantage souffrir les banquiers d’investissement au cours de l’automne et de l’hiver dernier aurait fait peser un risque trop important sur l’ensemble des plans de sauvetage. Ainsi que l’a formulé Don Kohn, vice-président de la Fed, s’assurer que quelques milliers de banquiers reçoivent leur juste punition financière est irrecevable si cela implique de mettre en danger les emplois de millions d’Américains et de dizaines de millions d’hommes et de femmes partout dans le monde.

    Le plan de relance de l’administration Obama a aussi considérablement aidé l’économie. Même si il est difficile de déterminer quels seront les effets de la baisse des impôts, l’aide aux états a permis de sauver des emplois ; et les fonds publics versés en faveur d’un grand nombre de projets utiles devraient relancer la production et l’emploi de la même manière que la consommation relance la production et l’emploi.

    Et le coût de l’alourdissement de la dette est extraordinairement bas : 12 milliards de dollars par an de taxes supplémentaires seraient suffisants pour financer le plan de relance aux taux d’intérêts actuels. Pour ce prix, les contribuables américains bénéficieront d’1 billion de dollars supplémentaires en biens et en services, avec un marché du travail de quelques 10 millions d’emplois par an.

    Une des seules critiques que l’on puisse faire sur la politique budgétaire depuis ces 14 derniers mois n’est pas le fait qu’elle ait contribué à alourdir la dette tout en récompensant les princes de Wall Street, mais plutôt qu’elle ait été si modeste. Nous aurions du faire plus. Et pourtant ces politiques sont aujourd’hui politiquement perdantes : personne n’encourage plus la relance économique.

    C’est assez étrange car généralement lorsque quelque chose fonctionne, l’instinct naturel est de le répéter. Les bonnes politiques qui relancent la production et l’emploi sans entrainer d’inflation ne devraient-elles pas être politiquement populaires ?

    En ce qui concerne le plan de relance d’Obama, il me semble que la droite américaine a démontré une profonde malhonnêteté politique et intellectuelle que la presse refuse de reconnaitre.

    Pendant deux cent cinquante ans, les économistes ont cru que les dépenses d’une économie augmentaient lorsque des groupes de personnes décidaient de dépenser plus. Parfois, les dépenses augmentent parce qu’il y a plus de liquidités disponibles dans l’économie, et parfois parce que des changements de trajectoires – le coût induit par le choix de renoncer à telle ou telle action telle que l’épargne, par exemple – donnent envie de dépenser cet argent rendu plus facilement accessible. Parfois, et jusqu’à un certain point, ces augmentations se traduisent par une hausse des prix et parfois, et jusqu’à un certain point, par une augmentation de la production et des emplois.

    Mais, quels qu’en soient les causes ou les effets, les dépenses augmentent toujours lorsque des groupes décident de dépenser plus – et les raisons pour lesquelles un gouvernement décide d’augmenter les dépenses sont aussi bonnes que celles de n’importe quel autre individu. Elles sont aussi bonnes que celles des sociétés de crédit immobilier et des nouveaux acheteurs qui ont dépensé plus dans l’achat d’une nouvelle maison lors de la bulle immobilière des années 2000 ou celles des princes de la Silicon Valley qui eux aussi ont dépensé plus en créant de nouvelles sociétés à l’occasion de la bulle internet de la fin des années 90.

    Les opposants républicains d’Obama, qui prétendent que le plan de relance budgétaire ne peut fonctionner, s’appuient sur des arguments qui sont au mieux incohérents et généralement tout simplement erronés, pour ne pas dire mensongers. Il faut se souvenir qu’en 1993, lorsque l’administration Clinton, après analyse, avait résolu de resserrer les budgets et de réduire les déficits, les républicains avaient alors prétendu que cela aussi détruirait l’économie.

    De telles affirmations étaient aussi fausses à l’époque qu’elles ne le sont aujourd’hui. Mais combien d’articles de presse en font l’analyse, même de manière superficielle ?

    L’argument un peu plus solide consiste à dire que le plan de sauvetage booste effectivement l’emploi et la production, mais pour un coût trop important à long terme car il entraine un fort alourdissement de la dette nationale américaine. Si les taux d’intérêts des titres du Trésor américain étaient élevés, avec une croissance élevée et concomitante à celle de la dette, je serais d’accord. Mais les taux d’intérêt des titres du Trésor américain sont bas et n’augmentent pas. Chaque vente aux enchères du Trésor, au cours desquelles le marché gobe au prix fort d’énormes tranches de la dette du Trésor américain, invalide l’argument selon lequel l’économie est trop endettée.

    Ceux qui prétendent que l’Amérique a un problème d’endettement, et qu’un tel problème ne peut être résolu par un accroissement de cet endettement, ignorent (parfois de façon délibérée) que depuis le début de la crise financière, l’endettement privé et celui du Trésor américain sont deux choses biens différentes, évoluant dans des directions différentes et se comportant de façon différentes.

    Ce que dit le marché n’est pas que l’économie est trop endettée mais que l’endettement privé est trop élevé, ce qui explique que les obligations des sociétés soient basses et que les entreprises estiment que l’argent est trop cher. Le marché dit aussi, de façon aussi claire que répétée, que l’endettement public de l’état américain est trop faible, ce qui explique pourquoi tous veulent le maintenir.

    Copyright: Project Syndicate, 2009.
    www.project-syndicate.org
    Traduit de l’américain par Frédérique Destribats

     

    J. Bradford DeLong est professeur en sciences économiques à l’université de Californie à Berkeley et chercheur associé au sein du Bureau National de Recherche Economique.


    votre commentaire
  • J'emprunte, donc je suis

     

                D'après ce qu'on en sait aujourd'hui et avant d'en savoir un peu plus demain, le grand emprunt ne sera pas destiné à la clientèle des particuliers, mais aux grands investisseurs internationaux. Ce n'est pas très grave, car pour être franc, il était hors de question d'en acheter. Pour tout un tas de raisons.

    D'abord parce qu'on était tout de même été un peu gêné à l'idée de participer à une opération dont le premier résultat tangible devrait être d'offrir plusieurs centaines de millions d'euros de commissions aux banquiers qui la piloteront. Les professionnels des marchés financiers peuvent dire un grand merci à MM. Sarkozy et Guaino : le recours à l'emprunt pour financer l'avenir de <st1:personname productid="la France" w:st="on">la France</st1:personname> constitue un joli cadeau de Noël.

    On n'avait pas trop envie non plus de rendre notre épargne otage de gérants étrangers, fonds de pension, hedge funds, etc., qui détiennent deux tiers du stock de la dette française et dont les mouvements d'humeur imprévisibles décident de la valeur des obligations du Trésor.

    Enfin, on n'était pas du tout persuadé que l'achat d'emprunt d'Etat français constitue aujourd'hui un placement très judicieux. Avec la masse de monnaie qui a été injectée par les banques centrales, l'inflation, l'ennemie du rentier, pourrait redémarrer assez fortement dans le monde. " Foi d'animal, intérêt et principal ", partiraient alors en fumée, et cela n'aurait rien d'une fable. A l'attrait incertain d'une obligation du Trésor, on peut préférer le charme désuet - mais indexé sur l'inflation -, du Livret A. Il faut ajouter à cela le fait que des tombereaux d'emprunts d'Etat vont être émis, dans le monde, pour financer les déficits nés de la crise. Moody's prévoit une multiplication par près de deux (15 300 milliards de dollars) de la dette publique mondiale entre 2007 et 2010, 80 % de cette hausse incombant aux pays du G7. Cette offre surabondante risque de provoquer tôt ou tard un krach obligataire et la ruine des détenteurs d'emprunts.

    Enfin, l'orgueil national dût-il en souffrir, le Trésor français n'est pas ce qui se trouve de mieux sur le marché. Tant qu'à investir dans du sûr, autant s'offrir quelques emprunts d'Etat allemands. Le Bund, c'est en même temps du très liquide et du très solide, le must. Et on peut compter sur Mme Merkel pour remettre rapidement de l'ordre dans les finances publiques de son pays et faire en sorte que cette suprématie allemande demeure.

    <st1:personname productid="la France" w:st="on">La France</st1:personname>, le seul de tous les pays industrialisés, faut-il le rappeler, à ne pas avoir enregistré un seul excédent budgétaire depuis 1974, n'est pas près de pouvoir lui contester cette place.

    Cette exception française, le grand emprunt l'a confirmée. Aucun autre gouvernement n'a repris la géniale idée née dans un bureau de l'Elysée consistant à rajouter de l'emprunt à l'emprunt pour améliorer la situation économique et prétendant assurer la croissance de demain par de l'endettement supplémentaire. Partout ailleurs dans le monde, on considère que la dette publique n'est pas une solution mais qu'elle est au contraire devenue le problème.

    Le pire est que c'est toute la classe politique française, à de très rares exceptions près (François Bayrou, Bernard Thibault), a approuvé le principe même de l'emprunt. Les désaccords n'ont guère porté que sur son montant, le curseur variant d'une vingtaine de milliards pour les plus radins à une bonne centaine de milliards pour les ultra-keynésiens. Le pire est qu'il s'est trouvé deux anciens premiers ministres, Rocard à gauche, Juppé à droite, qui il est vrai avaient pratiqué avec brio l'art du déficit quand ils occupaient leur poste, pour apporter une sorte de pseudo-caution morale multipartisane au projet. On connaissait d'avance leur réponse, un peu comme si on demandait à deux traders de Goldman Sachs leur avis sur les bonus.

    Michel Rocard ne cesse de répéter que " les monétaristes n'ont pas le sens de l'Etat ". On ne sait pas si c'est l'avoir davantage que dépenser sans compter un argent qu'on n'a pas. Plutôt que de brûler les livres de Milton Friedman, M. Rocard serait bien inspiré de relire Montesquieu, qui, dans De l'esprit des lois, s'en prenait à ceux qui " ont cru qu'il était bon qu'un Etat dût à lui-même et qui ont pensé que cela multipliait les richesses ".

    Certains avaient pourtant cru que le rapport Pébereau de 2006 sur la dette avait changé les mentalités de nos dirigeants. Qu'ils étaient naïfs ! Preuve est faite que les hommes politiques français continuent d'emprunter comme ils respirent, persuadés que leur existence se justifie et que leur pouvoir se mesure dans leur capacité à dépenser. J'emprunte, donc je suis. Et plus j'emprunte, plus je suis.

    Le cogito sarkozyen glisse sur le bon sens de <st1:personname productid="la France" w:st="on">la France</st1:personname> d'en bas qui considère le grand emprunt pour ce qu'il est : l'opération de communication politique la plus coûteuse de l'histoire. Selon un sondage, 56 % des Français le jugent inutile (27 % y étant favorables). Il est vrai que les Français n'ont pas le même horizon de réflexion que leurs dirigeants. Quand ces derniers songent aux échéances électorales, eux pensent à leurs enfants et petits-enfants qui devront rembourser les dettes contractées. Quand le gouvernement prétend construire l'avenir par l'emprunt, eux jugent au contraire qu'il le compromet.

    " Le grand emprunt a un petit air de dernier verre avant le retour à la sobriété ", veut espérer l'économiste Charles Wyplosz. On n'y croit pas du tout. Mais alors là pas du tout du tout.

    Pierre-Antoine Delhommais


    votre commentaire
  • En Inde, des internautes financent les projets de micro-entrepreneurs

    Né aux Etats-Unis, le concept de prêt de personne à personne par le Net connaît un vif succès


    Bangalore (Inde) Envoyé spécial

                REPORTAGE

    Si chaque matin, l'étal de Ratnamma, situé dans une rue ombragée de Bangalore, est couvert d'autant de roses et de fleurs de lotus, c'est grâce à un internaute qu'elle ne connaît pas.

    Il y a quelques mois, elle a décroché un prêt de 70 euros pour s'acheter une charrette à bras et un stock de fleurs auprès de l'un des investisseurs sociaux inscrits sur Dhanax.com. Fondé en janvier 2008, ce site a permis à 250 particuliers de prêter 200 000 euros à environ 1 500 entrepreneurs.

    Le concept du microcrédit " P2P " , pour person to person, est né aux Etats-Unis. Il se répand dans le sud de l'Inde, surtout à Bangalore, capitale du secteur informatique du pays, où plus d'une dizaine de sites Web dédiés à cette activité se sont créés en un an. " En éliminant des intermédiaires comme les banques, ils offrent de meilleures performances aux investisseurs et aux emprunteurs ", écrit Amit Kumar, dans un rapport sur l'emprunt P2P publié par le cabinet d'études Grail Research. Dhanax, qui prélève une commission de 4 % sur chaque transaction, offre 10 % à 11 % de retour sur investissement aux internautes, et les taux d'emprunt varient entre 14 % et 15 %, contre 20 % à 25 % dans les institutions classiques de microfinance.

    La start-up assure n'avoir connu aucun défaut de remboursement. " Les prêts sont accordés à des groupes d'entraide qui se portent caution. La meilleure garantie de solvabilité est leur cohésion et leur solidarité ", explique Siva Cotipalli, cofondateur du site, qui s'appuie sur des études montrant que 95 % des prêts accordés auprès de groupes d'entraide sont remboursés.

    Les investisseurs prêtent d'autant plus facilement qu'ils ont la possibilité de rencontrer les micro-entrepreneurs. " Savoir à qui on prête, choisir le projet, et obtenir de meilleurs rendements que dans une banque traditionnelle, c'est ce qui m'a incitée à franchir le pas ", témoigne Seema Ramachandra, une consultante qui a investi 3 500 euros dans trois projets sélectionnés par Dhanax.

    En Inde, 10 % seulement de la demande en microcrédits, estimée à plus de 9 milliards de dollars (6 milliards d'euros) par le cabinet d'études MCRIL, est satisfaite. L'argent des particuliers est donc le bienvenu. Le secteur est en pleine croissance malgré la crise - il a doublé entre mars 2008 et mars 2009, d'après l'ONG Access Development Services. Et cette année, sept nouvelles banques ont pénétré le secteur en s'associant à des ONG et des institutions de microfinance. Le nombre de bénéficiaires a atteint les 22,6 millions en mars, soit une hausse de 60 % sur un an.

    Pour sélectionner ses projets, Dhanax a établi 40 critères (ancienneté du groupe, historique de ses emprunts, éloignement géographique entre ses membres...). " Le marché rural arrive à saturation. Des banques proposent des prêts à 1 roupie de taux d'intérêt - 0,014 euro - , et les villages bénéficient de programmes publics d'aide. Dans le même temps, les instituts de microfinance rechignent à travailler dans les villes, car les entrepreneurs n'y ont pas d'adresse fixe et sont plus difficiles à suivre ", explique Rajesh Tekupalli, l'agent chargé des relations avec les micro-entrepreneurs chez Dhanax.

    Ce dernier travaille beaucoup dans les écoles publiques. Dans l'Etat du Karnataka, chaque instituteur a pour mission de convaincre les mères des élèves de former des groupes de micro-entrepreneuses.

    Les vingt femmes du groupe Om Shakhti Mahila Swasahaya Sangha se réunissent ainsi chaque mois avec une institutrice qui tient à jour leur livre de comptes et rédige les comptes rendus de l'assemblée. Il y a trois mois, elles se sont partagé un prêt de 1 600 euros pour investir dans des machines à coudre, des chèvres... et honorer leurs dettes. Certaines ne parvenaient plus à rembourser des sommes empruntées auprès d'usuriers locaux à des taux d'intérêt annuels pouvant atteindre les 100 %.

    Les institutions de microfinance accueillent avec prudence ces nouveaux acteurs venus du Net. " Leurs prêts ne représenteront qu'une fraction des investissements des banques ", juge Chandra Shekhar Ghosh, directeur de Bandhan, un institut de microfinance de Calcutta. Pour l'instant, les sites de microcrédit P2P se contentent de mettre en contact internautes et micro-entrepreneurs. Ils échappent aux régulations et aux contraintes de <st1:personname productid="la Banque" w:st="on">la Banque</st1:personname> centrale indienne. Une économie de temps, et donc d'argent. " Mais des dizaines de milliers de particuliers pourront difficilement prêter de l'argent, directement, à des millions de personnes, même via Internet ", avertit Rajesh Srivathsa, directeur du fonds d'investissement Ojas Venture Partner de Bangalore.

    Julien Bouissou


    votre commentaire